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Histoire Générale de la Chine : vol.1 |
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446 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
où Soun Wan-tchoung laissa les inutiles pour marcher sur
Yeou-Tcheou.Mais Me tch'ouo s'empare de Lieou Tch'eng,
qu'il prend d'assaut, tandis que les Chinois s'avancent contre
Soun Wan-tchoung qui est massacré par ses troupes dont une partie fait sa soumission à Wou YI-TSOUNG, tandis
qu'une autre se rend au kagan des Tou Kiue septentrionaux.
A la neuvième lune de 696, les Tibétains envoyèrent une
ambassade en Chine pour conclure un accord et demander
une princesse en mariage. Avant de donner une réponse,
Wou Heou, désireuse de faire une enquête sur la véritable
situation du Tibet, y envoya le k'ai tsao des gardes militairès de droite Kouo YOUEN-TCHEN, originaire de Kouei
Hiang, dans l'arrondissement de Wei; Kouo s'enquit
auprès du premier ministre, Louen K'in-ling des condi-
tions de cet accord. K'in-ling demanda l'évacuation des
Quatre Garnisons (K'ieou Tseu, Yu T'ien, Sou Le et Souei
Che (Tokmak) et que l'on répartît les dix tribus des Turks
occidentaux entre le Tibet, les cinq tribus Nou che pi et
la Chine, les cinq tribus Tou lou, les plus orientales. Kouo YOUEN-TCHEN objecta que cet arrangement donnerait aux
Tibétains la facilité d'envahir la Chine, à quoi K'in-ling
répondit que si tel était son désir, il n'avait qu'à se jeter
sur le territoire de Kan Tcheou et de Leang Tcheou « parce
que io.000 li de ces pays étrangers ne pouvaient en aucune
manière se comparer à ces deux provinces de l'empire 1 ».
Kouo revenu à la Cour « conseilla d'abandonner les Quatre
Royaumes et de demander Ts'ing Hai (Kou kou nor) et le
pays des T'ou Yu Houen. L'impératrice l'approuve et le charge de cette négociation 2.
Le zèle et le talent de Louen K'in-ling furent mal récom-
pensés; lorsque le roi des Tibétains K'i nou Si moung
atteignit sa majorité, il prit ombrage de la puissance de
I. MAILLA, VI, p. 171.
2. Ibid., p. 172.— CHAVANNES, p. 18- n, dit que Kouo répondit
par les propositions suivantes : la Chine refusait d'abandonner le territoire des Quatre Garnisons, mais elle offrait de laisser les cinq tribus Nou-che-pi au Tibet, à la condition que celui-ci rendrait la région du Kou Kou Nor qui avait été enlevée aux T'ou Vu Houen. Ces contrepropositions ne pouvaient pas être agréées, mais elles permirent aizx Chinois de gagner du temps et de semer la division parmi les Tibétains ».
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