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0376 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 376 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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374   HISTOIRE GÉNÉRALE DE • LA CHINE

influences, qu'il serait trop long et d'ailleurs précoce de

développer ici, mais qui permettront sans doute plus tard

de tracer avec exactitude la marche historique de l'icono-

graphie bouddhique au Se Tch'ouan. »

Toutefois, ce n'est pas dans ces sculptures que j'irai

chercher la plus grande manifestation d'art des Han et des

T'ang, mais bien dans ces poteries funéraires que depuis

plusieurs années on exhume en Chine ; on a pu en examiner

de beaux spécimens à l'Exposition d'art chinois, ouverte

au Musée Cernuschi en mai 1911. Il y en a au Louvre, et

surtout au Musée Britannique : on y voit entre autres

objets donnés par M. EUMORFOPOULOS un cheval campé

ferme sur ses pieds de devant comme le coursier du général

Prim dans le célèbre tableau d'Henri Regnault. En 191o, Mme POTTER-PALMER, et quelques autres collectionneurs

en avaient également exposé de curieux spécimens au

Musée des Arts décoratifs. Des chevaux sellés, bridés, des

chameaux, des vases à deux anses d'une élégance qui rap-

pelle celle de la Renaissance italienne, font un singulier

contraste avec la multitude des figurines mortuaires qui

font songer A. celles trouvées dans les tombeaux de l'antique

Égypte.

Au sujet de ces objets d'art, je me permettrai de citer

les paroles suivantes d'un homme compétent : « Les vases

de bronze de l'époque des Han sont beaucoup plus rares

que les vases de poterie, et cela pour une raison facile à

comprendre. Cette période correspond, en effet, à une

modification profonde des rites, funéraires et, surtout, du

culte ancestral. Les vases rituels n'y jouent plus le même

rôle qu'à l'époque des Chang et des Tcheou. Leur usage

se multiplie dans les tombeaux. Les familles de fonction-

naires, de bourgeois, de marchands, en font usage au même

titre que les grandes familles. On vit dans un État centra-

lisé, et non plus dans la société féodale de l'antiquité où le

culte ancestral était régi pour des règles hiérarchiques

inflexibles, suivant qu'il était célébré par un seigneur feu-

dataire, un grand préfet ou simplement une famille

patricienne. Il s'ensuit que la vulgarisation du vase rituel

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