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0188 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 188 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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I86   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

M. Guimet sont fort ingénieux ; mais il n'est pas indispensable d'en conclure de similitudes entre les théories de Lao Tseu et celles des Hindous, que les premières sont dérivées des scondes. Ce ne serait pas la première fois que des systèmes philosophiques et des maximes morales auraient été trouvés séparément par des personnes étrangères les unes aux autres: Il fallait rechercher si Lao Tseu avait pu avoir connaissance des choses de l'Inde, et à 'cela je réponds non. La Chine au temps des Tcheou, même à celui de Lao Tseu, c'est-à-dire à l'époque la plus récente qui lui est attribuée, au vile et au vie siècle, divisée en états féodaux retenus par le lien fragile d'un de leurs plus puissants (Tcheou), avait une population clairsemée, plus particulièrement concentrée sur les bords du Houang Ho dans les pays qui forment aujourd'hui les provinces de Ho Nan et de Chan Si, s'étendant au Yang Tseu au delà duquel elle s'arrêtait, n'atteignant pas les provinces méridionales du Kouang Toung, du Kouang Si, du Yun Nan; par la route de l'ouest, les premières connaissan- ces des pays lointains, de l'Inde en particulier, qu'ont possédées les Chinois ne datent guère que du He siècle avant notre ère et du voyage de Tch'ang Kien. Il est à peu près certain que la connaissance première du bouddhisme par les Chinois leur est venue par les Yue Tche. Quant au brahmanisme, ils n'avaient aucun moyen - d'en obtenir connaissance soit par le sud,soit par l'ouest de la Chine, et si les traces qu'on veut en trouver dans le Tao Te King en dérivaient véritablement, il faudrait supposer que ce livre est bien postérieur à l'époque de Lao Tseu et n'a pas été rédigé pal. lui. Et en cela nous rencontrons l'approbation de M. GILES, qui diffère d'opinion avec LEGGE, WYLIE, FABER. Giles écrit :

« Lao Tseu a-t-il écrit l'ouvrage connu maintenant comme

le Tao Te King?

« je réponds, quant à moi, par une négation absolue. Il n'y a aucun doute que l'ouvrage en question est un faux. A la vérité il contient beaucoup de ce que Lao Tseu a dit, mais plus qu'il n'a dit. Ce qu'il a-dit, de ce qui s'y trouve, a été pour la plus grande partie mal traduit. Le sens de ce