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0231 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 231 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES HAN   229   !

territoire de Kao fou (Caboul) ; en outre il triompha du P'ou ta et de Kipin (Cachemire) et posséda entièrement ces royaumes. K'ieou-tsieou-k'io mourut âgé de plus de quatre-vingt ans. [C'est le roi Kadphisès Ier, vainqueur vers 5o de notre ère du dernier des rois indo-grecs, Hermaios.] Son fils Yen-kao-tchen (Oêmokadphises) devint roi à sa place; à son tour il conquit le T'ien Tchou (Inde) et y établit un chef pour l'administrer. A partir de ce moment, les Yue Tche devinrent extrêmement puissants. Tous les divers royaumes les • désignent en appelant leur roi le roi Koùei Chouang (Kou Chan), mais les Han les nomment Ta Yue Tche en conservant leur ancienne appellation »1. Au cinquième siècle de notre ère, les Kou Chan poussés par les Jouan Jouan abandonnèrent leur capitale Lanche et s'établirent à l'ouest à. Po-lo (Balkh?) et de là en 450, ils franchirent l'Hindoukouch et reconquirent les cinq anciens j abgous.

Tchang K'ien passant par le K'ang Kiu (Sogdiane, nord du Syr Daria) rejoignit les Ta Yue Tche, mais. ceux-ci avaient oublié leurs anciens ennemis, se trouvaient bien dans leurs nouvelles possessions et déclinèrent les propositions d'alliance de l'ambassadeur chinois qui repartit après être resté une année chez eux (128 av: J.-C.) en longeant les Nan Chan. Malheureusement pour lui, Tchang K'ien voulant rentrer par le pays des K'iang, fut fait de nouveau prisonnier à son passage chez les Hioung Nou, mais profitant des troubles qui éclatèrent lors de la mort du Chen yu Kiun Tch'en, il réussit à s'échapper et rentra en Chine après treize ans d'absence avec sa femme et deux seuls de ses cent compagnons, dont Kan Fou.

Cependant le voyage de Tchang K'ien, récompensé par l'empereur par le titre de T'ai tchoung ta fou (chambellan impérial), n'avait pas été inutile ; on peut dire qu'il est le véritable point , de départ des relations de la Chine, non seulement avec l'Occident, mais aussi avec le Sud de l'Empire. On ne saurait en exagérer l'importance. En effet, Tchang K'ien, esprit observateur et sagace, avait remarqué

1. Heou Han Chou, trad. CHAVANNES, T'oung Pao, mai 1907, pp. 189-192.

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