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0086 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 86 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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84   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

montagnes, elles sont en nombre tellement considérable qu'il n'est pas possible de les énumérer.

« Le Ciel et la Terre, de l'Est à l'Ouest, mesure 28.000 lis, et du Sud au Nord, 26.000 lis. Les montagnes d'où sortent des rivières ont une étendue de 8.000 lis. Celles qui reçoivent des rivières ont une étendue de 8.000 lis. Celles qui renferment du cuivre sont du nombre de 467, celles qui renferment, du fer, au nombre de 3690 »1.

Yu aurait accompli ce travail merveilleux (2278) en huit ou neuf ans, suivant Mencius; il ne semble pas possible qu'un seul homme ait pu accomplir une tâche aussi prodigieuse que celle qui lui est attribuée en un laps de temps aussi court. Le nom de Yu, en admettant que ce prince ait existé, représente le labeur de plusieurs générations, d'une collectivité; on nous signale d'ailleurs qu'il eut des collaborateurs dans ses travaux, par exemple Yi pour ouvrir les forêts par le feu. Biot nous dit «qu'on ne peut croire que Yu ait réellement exécuté ou fait exécuter, pendant sa vie, les prodigieux travaux que les commentateurs du Chou King lui attribuent. Son rôle d'ingénieur exécutant doit être limité à une étendue de pays assez restreinte 2 ». LEGGE considère le Yu Koung « comme un roman, dont Yu est le

sujet, composé longtemps après lui,   composé probable-
ment après que la dynastie qu'il avait fondée avait disparu 3 »,

Tablette de   A la suite de ses travaux, suivant la légende, Yu les aurait

Yu.   commémorés dans une tablette placée sur l'un des pics de

la chaîne de Nan Yo, dans le district de Heng Chan, Hou Nan. Des copies ont été faites de l'inscription de cette tablette, en particulier dans un temple des Yu Lin, non loin de Chao Hing dans le Tche Kiang. La plupart des auteurs

considèrent comme apocryphe l'inscription attribuée à Yu : « Elle ne mérite aucun crédit, écrit Legge, et j e suis soutenu dans cette opinion par la grande majorité des a.rchéologues chinois 4.» Je doute aussi de l'authenticité de

r. Chan Hai King, trad. ROSNY, pp. 300-301.

  1.  L. c., p. 172.

  2.  LEGGE, Shoo-King, I, p. 65.

  3.        id.   I, p. 65.

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