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0043 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 43 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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HIEN FOUNG (1851-1861)

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directement pour Singapore où il resta un an et il rentra au Yun Nan en 1846, par la rivière de Canton, après une absence de sept années.

Un certain MA SIEN, dont le frère avait été tué dans une des premières échauffourées de mineurs, fut le chef militaire qui seconda Ma Tê-hing, son maître, dans cette guerre. Ma Sien qui, par ses connaissances, ses talents, son énergie. poussée jusqu'à la témérité, avait mérité l'estime et la con-

fiance de ses coreligionnaires, fut, par la force même des choses, appelé au commandement des troupes que la révo-

lution naissante se proposait de lancer contre ses persécuteurs. Les 20, 000, hommes qui suivirent sa fortune se mirent bientôt en marche, et, sans entrer dans le détail de leur campagne non plus que dans celui des opérations des troupes réunies sous les ordres de Tou Wen-sieou, nous pouvons dire qu'en 186o les musulmans étaient vainqueurs sur tous les points.

Les aborigènes : Pa Yi, I Jen, Miao Tseu, etc., profitaient de « la faiblesse des Chinois pour revendiquer leur ancienne indépendance et descendre dans les plaines d'où ceux-ci les avaient chassés I ».

Chose inexplicable ! Ma Tê-hing et Ma Sien, qui auraient pu dicter aux troupes impériales les plus dures conditions,

consentirent à traiter sur des bases dérisoires. Le grade de

général de brigade accordé à Ma Sien, dont le nom est changé en celui de MA JOU-LOUNG, des grades correspondants dans

l'armée impériale donnés aux chefs subalternes, de larges gratifications réservées aux soldats amenèrent entre les partis belligérants une entente que la rébellion des T'aï P'ing et autres luttes intestines firent approuver sans enquête par le gouvernement de Pe King.

La soumission des deux Ma (186o) causa la ruine du parti musulman ; les succès temporaires de Tou Wen-sieou mon-

trent que si les sectateurs de Mahomet, au lieu de se diviser, étaient restés unis, rien ne leur eût été plus facile que de rétablir à leur profit dans le sud-ouest de la Chine les deux anciens royaumes de Ta Li et de l'Est. Les conséquences

. ROCHER. Yun Nan, TT, p. 55.