国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
| |||||||||
|
Histoire Générale de la Chine : vol.4 | |
中国史概説 : vol.4 |
284 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
le doublement des présidents chinois des ministères par des
présidents mandchoux, telle l'installation d'un général
tartare dans les principales capitales provinciales, même
l'organisation 'de l'armée des Huit Bannières, n'a pu
donner la prépondérance à l'élément étranger, et le
conquérant a fini par être absorbé par le conquis .dont
la natte qui lui pendait sur le dos témoignait seule
encore récemment qu'il avait dû subir le joug venu du
dehors. Et puis, si la dynastie mandchoue avait compté
de grands empereurs, comme K'ang Hi et K'ien Loung,
depuis le XIXe siècle, le trône du Dragon n'avait été
occupé que par des souverains de plus en plus débiles,
à la merci d'un soulèvement bien dirigé. Même K'ang Hi
eut à lutter vigoureusement contre les rebelles du vieux
parti chinois, et de son époque datent quelques-unes de
ces sociétés secrètes qui, à partir du règne de Kia K'ing
(1796-1821), prirent une extension formidable. Pendant
quinze ans (1849-1864), la rébellion des T'ai P'ing qui
avaient fait de Nan King leur capitale, tint en échec les
forces de l'Empire, et celui-ci aurait peut-être succombé
si, au lieu de le secourir, ses ennemis de la veille, Anglais et
Français, avaient tendu la main à ses adversaires; mais on
s'était aperçu que le chef de ceux-ci, le T'ien Wang, était
devenu fou, et que ses partisans s'étaient transformés en
hordes de pillards. La situation était tellement difficile que
l'empereur Kouang Siu lui-même essaya en 1898 une ten-
tative de réforme, qui devait fatalement avorter entre ses
mains inhabiles ; 'l'inexpérience de ses conseillers allait se
heurter à la forte volonté de l'Impératrice douairière Ts'eu
Hi. Mais cette tentative, eût-elle réussi, n'aurait pas suffi
à amener assez rapidement la transformation radicale que
désirait la jeune Chine.
Les -causes du mouvement révolutionnaire chinois sont
multiples : il faut tout d'abord compter la haine, tantôt
ouverte, tantôt latente, mais toujours cônstante, du vieux
Chinois pour son conquérant mandchou; l'éclat des suces
des Japonais contre les Russes, qui prouvaient que les
Européens pouvaient être vaincus par les, Jaunes : le bruit
|
Copyright (C) 2003-2019
National Institute of Informatics(国立情報学研究所)
and
The Toyo Bunko(東洋文庫). All Rights Reserved.
本ウェブサイトに掲載するデジタル文化資源の無断転載は固くお断りいたします。