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0056 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 56 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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54   - HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

fleuve Amour, où le 6-18 août 1850, Nevelsky fondait Nicolaievsk, puis Mariinsk.

A la suite des représentations très énergiques de Mouraviev, le Gouvernement chinois fut invité par une note en date du 16 juin 1853, à nommer des Plénipotentiaires pour trancher les questions de frontières pendantes depuis le traité de Nertchinsk. Le 4 février 1854, le Gouvernement chinois fut informé que Mouraviev était muni de pleins pouvoirs pour régler les affaires de délimitation; le 14 avril, le Gouverneur général de la Sibérie orientale faisait savoir à Pe King le prochain départ d'une expédition qui devait descendre le fleuve Amour ; le 18 mai 1854, la mission russe entrait dans les eaux du grand fleuve; elle se composait du vapeur Argoun et de 75 barques diverses portant des vivres et des provisions pour les établissements russes des côtes de l'Océan Pacifique. Arrivé à l'embouchure de la Zeya, il fit demander au Gouverneur d'Aïgoun l'autorisation de continuer sa route; l'autorisation ayant été refusée, Mouraviev passa outre.

Au mois de mai 1855, ii y eut un semblant de conférence diplomatique au poste de Mariinsk sur l'Amour, entre Mouraviev et dés 'fonctionnaires chinois; on se sépara très vite, fort mécontent de part et d'autre.

La question de l'Amour resta en suspens jusqu'au commencement de 1857, époque à laquelle le comte Poutiatine fut chargé de la résoudre. Pendant son long séjour dans les eaux chinoises, en 1857, le comte Poutiatine fit préparer un projet détaillé de traité, qui embrassait entre autres affaires les questions de frontières depuis les T'ien Chan jusqu'à l'embouchure de l'Amour, le règlement du pillage et de l'incendie de la factorerie de Tchougoutchak ; ce fut par un véritable trait de génie que, lorsqu'il fut sur le point de signer en juin 1858, à T'ien Tsin, le traité qu'il négociait depuis de longs mois, prenant en considération qu'il était depuis plus d'un an sans nouvelles de ce qui se passait en Sibérie, il crut prudent de ne pas aborder les questions de frontières qui pouvaient avoir, entre-temps, reçu une solution sur les lieux mêmes.