国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0130 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 130 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000288
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

  • .5~~   ~' ~•~ T'~~ ~.

ti

128   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

l'Est, étaient, au nombre de dix, la proie de ces hordes de

bêtes féroces.   .

Un négociant français, M. CHALLEMAISON, qui demeu-

rait près du Consulat, fut également tué et quand son corps

fut retrouvé, les yeux avaient été arrachés et les restes

étaient méconnaissables. Sa femme, qui avait réussi à

s'échapper, avait été cachée dans une petite maison par les

femmes; le soir, la pauvre créature, voulant rentrer dans sa

maison et la trouvant abandonnée, essaya de regagner son

refuge, mais se trompant deporte, fut reconnue comme Fran-

çaise et mise à mort. De l'autre côté du Pei Ho, sur la rive

gauche du fleuve, les négociants russes BASSOV et PROTO-

PoPOV, et la femme de celui-ci, soeur de M. STARTZOV,

furent assassinés. A cinq heures on battait les gongs, les pom-

piers ralliaient leurs chefs, regagnaient leurs demeures, dé-

truisant en route huit chapelles anglaises et américaines, et

prenaient tranquillement le repos que prend le bon ouvrier

après une journée de grand travail. La nuit tombait sur les

dernières lueurs de l'incendie; les vingt cadavres que char-

riait le fleuve criaient vengeance.

Ils ne l'obtinrent jamais.

Il est probable que les concessions étrangères, Tseu Tchou

Lin, eussent été attaquées à leur tour, si les Chinois n'a-

vaient su que les Européens étaient armés et prêts à les

recevoir. La pluie ne tarda pas aussi à calmer l'ardeur des

massacreurs.

Que l'affaire fût préméditée et que l'attentat n'était pas

uniquement dirigé contre les Français et les catholiques, il

ne saurait y avoir de doute après les dépositions des mis-

sionnaires protestants William N. Hall, Jonathan Lees,

C. A. Stanley. Les vrais instigateurs du massacre, et, partant,

les vrais coupables, furent le Tche Fou, TCHANG KOUANG-

TSAO, et le Tche Hien, LIEOU KIE, de T'ien Tsin, ainsi qu'un

certain TCH'ÊN Kouo-JouEI, originaire de Ying Tch'êng,

dans le Hou Pe, ancien bonze, fils adoptif de Seng-ko-lin-

ts'in. On prétend que celui-çi avait ourdi une vaste conspi-

ration contre les étrangers, qui devait s'étendre de T'ien

Tsin à Nan King; il avait tout préparé pour qu'un soulè-