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0209 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / Page 209 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.   191

réduit å ses propres ressources et parcourt ainsi 460 kilomètres avant d'atteindre le Tarim. Son cours total n'est guère inférieur que de 60, kilomètres å celui de la rivière de Khótan et il vient également immédiatement après celle-ci pour le volume. Au-dessus de Tchertchen il traverse une plaine de gravier et de cailloux avec des dunes de sable çå et là et ses eaux y ont taillé une tranchée très large, dont les talus sont â pic. En aval elle est bordée à l'est par de très hautes dunes et suit la lisière orientale d'une forêt clairsemée.

Outre les rivières dont nous venons de parler, les seules considérables du Turkestan méridional sont le Bostân Toghrak, originaire de l'Oustoun tâgh antérieur selon la mission Pievtsof; mais ayant peut-être une source non reconnue dans l'Oustoun tiigh postérieur, le Meuldja, qui sort de l'Altyn tâgh postérieur, le Mit, affluent du Kara mouren, qui naît dans l'Oustoun tâgh antérieur. Toutes les autres ne sont que des torrents qui viennent de l'Altyn tâgh antérieur ou moyen et dont il n'est pas utile de faire ici l'énumération. Leur nombre est très grand' et ils se ressemblent tous. En général ils coulent d'abord dans des gorges rocheuses, puis en de profonds vallons herbeux, puis dans des tranchées taillées à pic dans le plateau aride qui est adossé à la montagne, enfin ils s'étalent en de larges lits plats et pierreux et se perdent dans le sable après un cours de moins de 80 kilomètres. Les tranchées mesurent jusqu'à 126 mètres de hauteur (Tolân Khodja) et les lits des moindres ruisseaux ont souvent 400 ou 500 métres de largeur. Les rivières qui naissent dans les glaciers sont les seules où l'on soit assuré de trouver de l'eau toute l'année. Celles qui sont alimentées uniquement par les pluies qui tombent abondamment l'été dans la montagne et par la fonte des neiges d'hiver sont taries d'octobre â avril ou ne conservent un peu d'eau que dans la profondeur (les monts à l'abri des vents arides, des sables ét du soleil brûlarits du désert. La sécheresse est d'autant plus grande qu'on avance plus vers l'est, et les

1. J'en ai compté trente, la plupart â sec, entre Toghpay et Atchân, sur une distance de 41 kilomètres.