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Voyages d'Ibn Batoutah : vol.4 |
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Lorsque la nuit fut arrivée, la mer jeta sur des récifs la
il jonque où se trouvait le présent. Tous les individus qui la
U montaient moururent. Au matin nous examinâmes les en-
droits où gisaient leurs corps. Je vis que Zhéhîr eddîn avait
ij eu la tête fendue, que sa cervelle avait été éparpillée; quant
à Mélic Sunbul, un clou l'avait frappé à l'une des tempes et était sorti par l'autre. Nous récitâmes les prières sur leurs corps et les ensevelîmes. Je vis le sultan idolâtre de Calicut, ayant à sa ceinture une grande pièce d'étoffe blanche roulée depuis le nombril jusqu'aux genoux, et sur sa tête un petit turban; il avait les pieds nus, et un parasol était porté au-dessus de son front par un jeune esclave. Un feu était allumé devant lui sur le rivage, et ses satellites frappaient les assistants, afin qu'ils ne pillassent pas ce que la mer rejetait. La coutume du pays de Malabar, c'est que toutes les fois qu'un vaisseau est brisé, ce que l'on en retire revient au fisc, si ce n'est en cette seule ville. En effet, les épaves y' sont recueillies par leurs possesseurs légitimes, et c'est pour
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