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Voyages d'Ibn Batoutah : vol.4 |
316 VOYAGES
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enceinte, et, pendant mon séjour dans l'Inde, je sus qu'elle
avait mis au inonde un garçon. Alors j'envoyai à l'aïeul M
maternel de l'enfant, qui était un habitant de la ville de Micnâçah, en Afrique, quarante dînârs indiens en or. Amon arrivée à Damas, cette fois, ma première pensée fut de demander des nouvelles de mon fils. J'entrai donc dans la mosquée, et j'y rencontrai heureusement Noûr eddîn Assakhâouy, imam et supérieur des Mâlikites. Or je le saluai,
mais il ne me reconnut pas; je lui dis qui j'étais, et je lui fis N
des questions sur mon fils. Il m'apprit. que l'enfant était mort t
depuis douze ans; il ajouta qu'un jurisconsulte de Tanger habitait dans la madraçah azzhuihiriyyah, ou n école de Zhâa hir. » Je m'empressai d'aller voir ce légiste, afin de m'informer de l'état de mon père et de celui de ma famille. C'était un cheikh vénérable, je le saluai et lui parlai de ma parenté. Il m'annonça '(lue mon père était décédé depuis quinze ans, et que ma mère vivait toujours.
Ma demeure à Damas de Syrie se continua jusqu'à la fin de l'année; la disette des vivres était grande, et le pain était
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