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Ancient Khotan : vol.1 | |
古代コータン : vol.1 |
544 CHINESE DOCUMENTS [Appendix A
de dix li lorsque Houei, s'étant mis de nouveau à la tête de ses troupes, le devança pour l'attendre dans la vallée
de Tchö-lieou ,vi ; au moment où (Yang) Tche allait y parvenir, quelqu'un lui dit : ` (L'empereur Kao)-
tsou, de la dynastie Han, s'effraya (du nom) de Po-jen 1 , A et Ts'en P`ong `i mourut à P`ong-wang 2
; maintenant le nom de cette vallée est Tchö-lieou 3 ; ,,, ; peut-être va-t-il y avoir là une embuscade.'
(Yang) Tche s'avança seul à cheval pour s'assurer de ce qui en était ; il y avait en effet des gens embusqués qui
se levèrent ; (Yang) Tche les attaqua au galop et les vainquit ; puis il s'avança et s'empara de Wei-li gt {.
Hi le, à la tête des quarante mille hommes de son peuple, vint, le buste dénudé, se soumettre à (Yang) Sivan W. (Plus tard,) quand Lu Kouang M * fit la conquête des pays d'occident (383), Hi let se soumit derechef à lui 5 ; puis, lorsque (Lu) Kouang se fut arrogé la dignité impériale, Hi Pet envoya un de ses fils pour entrer au nombre de ses gardes du corps.
ROYAUME DE KIEOU-TSEU (KOUTCHA).
Le royaume de K'ï.eou-tseu (Koutcha) est à 8280 li à l'ouest de Lo-yang. Les moeurs des habitants sont les suivantes : ils ont une ville murée avec des faubourgs et les remparts y sont triples ; à l'intérieur se trouvent mille stüpas et temples du Buddha. Les gens s'occupent d'agriculture et d'élevage. Les hommes et les femmes coupent leurs cheveux et les font pendre sur le cou 6. Le palais du roi est magnifique et resplendit comme une demeure céleste.
Sous le règne de l'empereur Wou, pendant la période t'ai-Wang (280-289 p.C.), le roi de ce pays envoya son fils (à la cour des Tsin) pour qu'il entrât dans les gardes du corps. A la fin des règnes des empereurs
Houei itit (290-306) et Houai tt (302-312), à cause des troubles qui désolaient l'Empire du Milieu, il envoya des ambassadeurs offrir en tribut des produits de son pays à Tchang Tch`ong-houa 7 M 0 V. A l'époque de Fou Kien *c M, celui-ci envoya (383 p.C.) son général Lu Kouang M - , à la tête de soixante-dix mille
hommes, pour attaquer ce pays s : le roi, Po Chouen et, défendit son territoire et ne se rendit pas °; (Lu)
Kouang, faisant alors avancer ses troupes, vainquit et conquit (cette principauté).
1 En 199 av. J.-C., l'empereur Kao-tsou arriva dans la localité de Po-jen et devait y passer la nuit ; on avait fait des préparatifs pour l'y assassiner ; mais l'empereur eut un pressentiment et ne séjourna pas en cet endroit (cf. Sseu-ma Ts'ien, trad. fr., t. ii. p. 391-392). D'après le texte que nous traduisons, c'est le nom même de Po-jen qui aurait été la cause du pressentiment qui sauva Kao-tsou ; Po-jen en effet, si on l'écrit g À, signifie ` qui met les gens en péril'.
s Ts'en Pong est un général de l'empereur Kouang-wou, fondateur de la dynastie des Heou Han ; il périt en l'année 35 p.C., dans la localité de P'ong-wang, dont le nom signifie précisément ' la perte de P'ong' (Heou Han chou, chap. xlvii. p. 8 VO).
s C: à-d. ' qui arrête'.
4 Cf. p. 542, n. 2.
G Il est vraisemblable que Hi, qui était roi de Yen-lei en 345, devait avoir cessé de régner en 383 ; en effet, d'après d'autres textes, le roi de Yen-k'i qui fit sa soumission à Lu
Kouang se nommait Ni-lieou 1)f (Tsin-chou, chap.
cxxii. p. 1 vo).
6 Cette phrase me paraît signifier qu'hommes et femmes coupent leurs cheveux à ras du cou.
° Nous avons vu plus haut (p. 543, lignes 21-22 de la n.4) que Tchang Tch`ong-houa était le fils de Tchang Kiun. Il
succéda à son père comme roi de Leang et mourut le jour ting-mao du onzième mois de l'année 353 (Tseu tche tong kien
8 Lu Kouang était guidé dans son expédition par le roi du
Kiu-che 0i antérieur (Tourfan), Mi-t`ien , et
par le roi de Chan-chan NF , Hieou-mi-eo W s`,
qui tous deux étaient dévoués à la dynastie Ts'in 4.
o En 384, le roi de Koutcha, Po Chouen fAit (c'est
ainsi que le nom est écrit dans le Tseu tche tong kien), se voyant menacé par Lu Kouang, demanda du secours à ses voisins de l'ouest, les Kouai Hou le j (cf. p. 543, n. 2) ; le roi des Kouai Hou envoya à sa rescousse son
frère cadet, le marquis de Nou-long fie, et le général
K'ouei à la tête de plus de 200,000 cavaliers ; ces 'chefs
entraînèrent en outre avec eux plus de 200,000 soldats des pays de Wen-sou griii rH (Ouch Tourfân), Wei-t'eou f ,~ (Safyr bay, au S:O. d'Ouch Tourfän), &c., mais cette immense armée fut vaincue par Lu Kouang, qui pénétra en vainqueur à Yen-lei (Karachar) et soumit ainsi à son autorité tout le Turkestan oriental. On sait que, parmi les prisonniers que Lu Kouang fit à Karachar, se trouvait le célèbre religieux Kumâraji:va (cf. Bunyiu Nanj:o, Catalogue, App. II. no 59).
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