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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0075 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
東アジアの記憶 : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / 75 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000249
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e

LES SCÈNES FIGURÉES DE LA VIE DU BUDDHA   59

C'est à Çrâvasti, la capitale du roi Prasenajit, que le Buddha devait accomplir un grand miracle. Les maîtres hérétiques l'avaient suivi dans cette ville; ils sollicitèrent du roi la permission de rivaliser avec le Buddha dans la'manifestation de leurs pouvoirs miraculeux. Le roi se rendit immédiatement auprès de Bhagavat et le pria d'accomplir un miracle.

Ici se place un épisode miraculeux qui est 'retracé sur notre peinture. Un jeune homme est étendu à terre, ses mains coupées gisent près de lui ; deux femmes en pleurs sont agenouillées. Les six maîtres hérétiques contemplent cette scène, un bhihsu qui n'est autre que le bon disciple Ananda s'entretient avec un individu qui se .tient devant lui dans une attitude suppliante (n° 145).

Le jeune homme aux mains coupées n'est autre que le prince Kâla (tibétain : nag-po) le propre frère du roi Prasenajit. Une femme de son frère lui avait jeté, au moment où il passait sous les fenêtres du palais, une guirlande de fleurs ; des gens mal intentionnés s'empressèrent de raconter au roi Prasenajit que son frère avait séduit une de ses femmes. Le roi furieux lui fit couper les pieds et les mains ; les maîtres hérétiques qui passaient par là refusèrent de le secourir ; car, disaient-ils « il est un disciple de l'ascète Gautama ; c'est à Gautama qu'il appartient (le rétablir Kâla dans son ancien état'. » Hâla invoqua le Buddha qui s'empressa de lui envoyer Ananda qui le guérit à l'aide d'une formule magique.

46. — LE GRAND MIRACLE I)E ÇRAVASTi (pl. VI).

Ce miracle a lieu en présence du roi Prasenajit et d'un grand concours de peuple pour la plus grande confusion des six maîtres hérétiques. L'imagier s'est bien gardé (le rappeler ici les miracles jumeaux (yamakaprätihärya) de l'eau et du feu. La répétition de ce prodige classique nous eût paru monotone et sans intérêt; l'évocation (le ce qui constitue à nos yeux la matière essentielle du grand miracle, c'est-à-dire la multiplication magique des images, s'opère immédiatement.

Le Divyävadäna nous donne une description de cette scène2 et nous

4. BURNOUF, Introduction, pp. 473-114.   2. Traduction dans i3aalloUe, Introduction,

Inscription_ n° 445: « kun-dga'-bos bden-chig pp. 483-185. brjod-pa » = Ananda énonce la parole de vérité (satyavacana).