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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0092 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
東アジアの記憶 : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / 92 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000249
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76   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

vana résidait le Buddha, après avoir jeté des fleurs et brûlé de l'encens, il se mit à prononcer la prière suivante :

« O toi, dont la conduite est parfaitement pure, dont l'intelligence est parfaitement pure aussi ; toi qui, au moment de prendre ton repas n'as jamais en vue que le besoin, jetant un regard pur sur ces êtres privés de protecteur, témoigne-leur ta compassion, ô être excellent, et viens ici. »

Aussitôt, grâce 1 la puissance propre (lu Buddha et à celle des divinités, ces fleurs, se transformant en un dais, furent portées à Jetavana et allèrent s'y placer à leur rang; l'encens offert y parut sous la forme d'un gros nuage, et l'eau qui s'échappait de la nue forma des aiguilles de lapis-lazuli. Le respectable Ananda qui était habile à reconnaître les prodiges, joignant les mains en signe de respect, adressa cette question à Bhagavat : « De quel endroit, ô Bhagavat, vient cette invitation ? — De la ville de Sûrpâtraka, ô Ananda. — A quelle distance d'ici, seigneur, est la ville de Sûrpa raka ? — A un peu plus de cent ' ojana, ô Ananda. — Allons-y, reprit ce dernier. — Annonce donc aux religieux ce qui suit : que celui d'entre vous qui désire se rendre demain à la ville de Snrparaka pour y faire son repas, prenne sa baguette. — Oui, seigneur, reprit Ananda pour exprimer son assentiment à Bhagavat ; et ayant pris une baguette, il se tint debout devant lui. Bhagavat et ses religieux, qui étaient Sthaviras parmi les Sihaviras, en prirent chacun une aussi'. »

Nous avons laissé le vénérable Ptirna sur la terrasse de son vihâra (no 200), suivons maintenant son offrande qui a pris le chemin du Jetavana, pour cela reportons-nous à la figure 201; nous voyons un plateau chargé d'offrandes, entouré d'un nuage (l'encens offert par Pûrna) se présenter devant le Buddha qui est assis avec deux de ses disciples à l'intérieur du vihâra; l'inscription nous apprend que l'offrande de Pûrna arrive au Jetavana'. La

I . Inscription n° 201 : « slob-ma lta (bu-mas) spyan-'dren-pas méhod-pa [rgyal-bu J rgyal-byed [kyi] chai-du sleb-pa » = Par suite de l'invitation à la façon d'un disciple, l'offrande arrive au Jetavana.

Inscription n° 202 : « slob-ma lta-bur phebspa'i chal-çig 'grim-pa » — (Il) distribue les baguettes en vue d'aller comme chez un disciple.

Il convient de remplacer la mention fautive chal-çig par chul-çin, une remarque de Burnouf à ce sujet (Introduction, p. 259, remarque 4) nous a permis d'opérer cette rectification. Le texte se sert du mot çalcikd « éclat de bois mince ». La version tibétaine traduit ce mot par tsul-lching (chut-éhiii, d'après notre transcription), que je ne trouve pas dans nos lexiques, mais qui, en substituant ching

(çin) à lching (éhin); signifierait « l'arbre de la règle ». Rien n'indique ce qu'il faut entendre par la baguette qu'on distribue ici aux religieux : seulement un passage que la légende met plus bas dans la bouche de i:tikya, nous montre qu'on la nomme aussi la baguette du Caitya : mais dans ce passage, l'expression cailya çalâkâ (baguette du monument) doit peut-ètre, se traduire « baguette prise à un arbre consacré » ou plus généralement encore « baguette religieuse ». Les Buddhistes du sud viennent heureusement ici à notre secours, et MM. Tumour et Clough nous apprennent qu'on nommait çalnkii de petits éclats de bambou servant de billets pour ceux auxquels devaient être distribuées des aumônes. Le nom des Religieux était inscrit sur ces petites ba-