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0203 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
東アジアの記憶 : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / 203 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000249
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LE CHOU KING ET LE CHANG CHOU CHE WEN   131

lité un faux des six dynasties, tout au plus contemporain de la recension même du Chou king présentée en 317-323 par Mei Tsö 1. Les indications formelles de Sseu-ma Ts'ien et de Pan Kou montrent que Fou-cheng ne fit aucunement appel à sa mémoire pour reconstituer le Chou king, puisqu'il n'enseigna que les chapitres que contenaient encore les portions subsistantes de son manuscrit. En réalité, il y eut là, dans tout le Chan-tong et subsidiairement à la Cour, une école solide pour l'enseignement de•ce classique. Il est intéressant de noter qu'elle compta K'ong Ngan-kouo parmi ses disciples.

Quant au travail de K'ong Ngan-kouo sur le Chou king, voici ce qu'en dit Sseu-ma Ts'ien : « La. famille K'ong avait un Chang chou en caractères anciens (kou-wen). [K'ong] Ngan-kouo l'interpréta en caractères modernes (kin-wen), et à la suite de cela créa son école propre. I1 trouva plus de 10 sections [de parties] perdues du Chou (king]. Le Chang chou (= Chou king) reçut alors un certain accroissement 2. »

trouvé attesté que dans les fiches de la tombe de Ki ouverte en 280-281 pose un problème d'authenticité et de date assez complexe.

1. J'ai dit que ni Sseu-ma Ts'ien ni Pan Kou, en établissant la transmission de maitre à disciple du Chou king de Fou-cheng, ne font allusion à une école qui se serait réclamée de Tch'ao Ts'o. Toutefois, le Ileou han chou (ch. 73, f° 8 r°) dit, au début de la biographie de( Ho Tch'ang, que l'ancêtre à la 6° génération de Ho Tchang, 17 it

llo Pi-kan, avait étudié le Chang chou auprès de Tch'ao Ts'o. Mais cette tradition du v° siècle est très suspecte. Outre que les biographes de Tch'ao 'l's'o ne disent rien de disciples à qui il aurait enseigné le Chou king, on sait que son activité littéraire s'est portée non sur les classiques, mais sur l' « école des lois » (t * fa-kia) ; c'est dans les productions de cette école qu'est rangée la seule oeuvre de lui que connaisse le chapitre bibliographique du Ts'ien han chou (ch. 30, fo 44 v°), le « Tch'ao ls'o, en 31 sections ». D'autre part, les dires de Fan Ye paraissent bien s'appuyer sur les traditions de la famille Ho. Or le commentateur du Mou han chou cite un long passage du « Livre de famille de la gens Ito » (17

K,

*44 110 ehe kia lchouan); ce qui s'y rapporte à l lo Pi-kan se place dans le premier quart du 1°r siècle avant notre ère. A ce moment, Tch'ao Ts'o était mort depuis 60 ans, et il parait tout à fait improbable que, même dans son enfance, Ho Pi-kan ait pu l'avoir pour maître. Il ne semble donc pas, malgré le licou han chou, qu'il y ait lieu de considérer Tch'ao Ts'o comme le fondateur d'une école d'interprétation du Chou king. Il n'y a pas plus à s'arrêter, malgré son ancienneté, à la tradition rappor

tee au ter siècle par Wang Tch'ong dans son Louen heng, et selon laquelle c'est Tch'ao Ts'o qui aurait transmis le Chou king à Ni K'ouan (cf. Forke, Lunhing, I, 448). On a vu que Ni K'ouan était un concitoyen de Fou-cheng et de ses premiers disciples; c'est évidemment auprès d'eux, à Tsi-nan, qu'il s'instruisit. D'ailleurs, comme j'aurai l'occasion de l'indiquer tout à l'heure, les renseignements des chapitres d'histoire littéraire de Wang Tch'ong sont pleins d'erreurs et de contradictions.

2. Che Ici, ch.121, f0 4 r° et v° : [,   4-6-5c

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même texte, avec une addition d'un caractère sur laquelle je reviendrai tout à l'heure, est inséré dans le Ts'ien han chou, ch. 88, f° 7 r°. Ma traduction diffère en plusieurs points de celle que M. Chavannes a proposée pour le même passage dans Dlém. hislor., I, p. cxvi. La première différence porte sur la valeur du terme kin-wen ; je la discute dans la suite de mon exposé. En second lieu, je ponctue après kia, au lieu que M. Chavannes ne le faisait qu'après yi-chou, ce qui l'amenait à traduire: « il mit en lumière les livres perdus de sa maison ». Il semble bien à vrai dire que telle ait été au xvnl° siècle l'interprétation du commentateur Tchang Cheou-tsie, mais elle me parait forcée. La suite des idées et l'emploi de Mii yin-yi au début du membre de phrase me paraissent mieux s'accorder avec l'explication de kia par son sens également très usuel d' o école » ; K'ong Ngan-kouo créa le « kou-wen kia » ou « école du kou-wen ». C'est 14 l'interprétation qu'adopte expressément'fouan Yuts'ai (op. laud., ch. 567, f° 18 v°); la même opinion