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0225 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
東アジアの記憶 : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / 225 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000249
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LE CHOU KING ET LE CHANG CHOU CHE WEN   153

kou-wen parait avoir été connu jusqu'à l'époque mongole, car dans la littérature de cette époque, on rencontre cette phrase dédaigneuse : « Le Kou wen chang chou (Chou king en kou-wen) est l'oeuvre de gens récents qui ne connaissaient pas l'écriture « sigillaire » et qui ont compilé [leur texte] au moyen du [Kou wen sseu cheng] yun de Hia Song; il ne répond pas à la [forme] antique [primitive]'. » Dès le 'ove siècle toutefois, toutes les édition's du whou

former un rouleau ou une liasse : c'est le cas par exemple du magnifique estampage de la Vajracchedika calligraphiée par Lieou Kong-k'ivan et que j'ai retrouvée à Touen-houang. Que d'ailleurs on ait connu ou cru connaître sous les Song le Chou king en kou—wen, c'est-ii-dire 'antérieur à la révision de 744, les éditions successives dont je viens de parler sont là pour l'attester. Quant aux autres traces du Chou king en kou wen qu'on a voulu retrouver dans la littérature des Song, elles sont très peu nombreuses, et me paraissent au moins douteuses. En effet, M. Shimada Gentei (Kou wen kieou chou k'ao (ch. 3, f° 1) invoque, sur la foi du Mong k'i pi t'an, un édit de l'empereur 'l"ai-tsong des Song (et non des 'l"ang, comme le répète Legge, à la suite de l'erreur de quelques érudits chinois, dans Chin. Classics, Ill, I, 115), où il est prescrit de lire, dans le Tribut de Yu, _ ± f jC, ce qui

est la leçon d'un «exemplaire ancien » (   ;+ ) ob-

tenu par rai-tsong, au lieu de :-'   ± T }C, qui

était alors la leçon courante. M. Shimada suppose que l' « exemplaire ancien» de T'ai-tsong est l'édition du Chou king en kou-wen publiée par Kouo Tchong-chou en 959. Cela me parait bien peu probable. Il semble certain que la recension de Mei Tsö, tout comme la révision de Wei Pao, donnaient la leçon condamnée par T'ai-tsong ; si Kouo Tchongchou a eu un texte antérieur à la révision de 744, il a dû donner précisément la leçon que T'ai-tsong rejetait, et si le texte en kou-wen, en passant de Kouo Tchong-chou à Lu Ta-fang et à Sie Ki-sivan, donne aujourd'hui la leçon adoptée sur l'ordre de T'aitsong, c'est que les éditeurs ont cru, sur la foi de T'ai-tsong, que tel était le texte primitif et ont corrigé en conséquence. En réalité, T'ai-tsong n'avait pas besoin du texte de Kouo Tchong-chou pour promulguer son édit ; la leçon qu'il prescrit d'adopter est en fait celle des classiques sur pierre de 837, où elle résulte vraisemblablement d'une erreur, et c'est sans doute là 1' « ancien exemplaire» sur lequel l'édit s'est appuyé; cf. d'ailleurs Touan Yu-ts'ai, op. laud., ch. 570, f°' 31-34. On a également invoqué un édit de 4124, où l'empereur prescrit de rétablir dans la section Hong fan la leçon Jal p'o du « vieux texte » (jr; : s Kieou-pen), au lieu de (C li o (cf. Legge, Chin. Classics, Ill, n, 331). Mais kieou-pen ne signifie pas kou-wen. Il est certain d'ailleurs que le kou-wen avait bien IR p'o,

ASIE ORIENTALE. - 11.

mais il n'était pas besoin d'un exemplaire antérieur à la révision de 744 pour le savoir, car le changement, indépendant de la révision de Wei Pao s'était produit en vertu d'un édit spécial de Hivan-tsong que les chapitres sur la littérature du Sin yang chou et le T'ang houei yao datent à tort de 726, mais dont le Ts'ö fou yuan kouei reproduit le texte entier en le datant de 745, un an après l'édit ordonnant la révision qui fut confiée à Wei Pao (Legge se trompe en datant de 744 l'édit sur le /long fan). On savait donc par ces documents

qu'avant Hivan-tsong, le Chou king avait   , et
l'édit impérial de 1124, qui annule celui de Hivantsong, ne suppose pas en soi la connaissance des éditions de Kouo Tchong-chou ou de Lu 'l'a-fang; sur cette correction au Hong -fan, cf. Tonal] Yu-ts'ai, op. laud., ch. 580, fo° 18-20.

4. Ce passage est cité par Li Yu-souen (ch. 1,

f° 6 v°) comme tiré du r it   Chou fa k'ao
de )14 te. Pli Cheng Ili-ming, et par M. Shimada

(ch. 3, f° 10 r°) connue provenant du   t   Hio
kou pien. Le Rio /cou pieu, en 1 ch., fut achevé en 1300; c'est ('oeuvre d'un écrivain célèbre, p

Wou-k'ieou Yen, qui n'a pas de biographie dans l'Histoire des Yuan, mais dont les écrits nous sont parvenus presque en entier (cf. B. E. F. E.-O., II, 136 ; Ix, 221). Plusieurs d'entre eux, y compris le /Ho kou pien, ont été récemment réédités dans

le A iee   IV   Wou lin wang lchö yi lcho; le
passage en question s'y trouve au f° 11 r° et v°. Quant au : it 4 Chou fa k'ao en 8 ch., c'est une oeuvre sur les diverses sortes d'écriture. (y compris des écritures étrangères, comme l'écriture indienne et l'écriture mongole), composée en 1344 par Cheng Ili-coing, lequel était d'une famille de Koutcha au Turkestan chinois. Le Chou fa k'ao est l'objet d'une notice dans le Sseu k'ou... (ch. 112, f06 45 v°-46 v0); il a été réédité dans les temps modernes par sf

Ts'ao Yin, mais je n'ai jamais vu cette édition. On possède une autre oeuvre de Cheng Hi-ming, le 448 ISS(7 's' Œi ftt Pou fo lo kia chan (chouan, qui est une description des sanctuaires de l'île P'ou-t'o, et qui a été réimprimé en 1884 par ,`IN X ejj Tsiang Ts'ing-yi à la suite des anciennes Descriptions du Won l'ai chan (cf. Toung Pao, 1912, H, xul, 504; la lecture Tsiang Ts'ing-yu est moins usuelle que Tsiang Ts'ing-yi). Dans le passage du Chou fa ka'o qui nous occupe ici, il est clair que

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