国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0226 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
東アジアの記憶 : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / 226 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000249
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

°

154   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE•

king en kou-wen, depuis celle de Kouo-Tchong chou jusqu'à celle de Tch'ao Kong-wou, avaient disparu en Chine. Il n'y, restait plus que le Chou kouwen hiun, c'est-à-dire les gloses écrites par Sie Ki-sivan d'après l'édition de Lu Ta-fang. L'oeuvre de Sie Ki-sivan servit à son tour de base, dans la première moitié du 'axe siècle, à un travail d'exégèse sur les formes du Chou

king antérieures à la révision de Wei Pao, le fA1   )fff 5C Chang chou
li kou ting ehe wen de 1 $ *Li Yu-souen'. Li Yu-souen s'efforçait de montrer que les formes conservées par les gloses de Sie Ki-sivan étaient bien des formes anciennes, et, à la suite de son travail, reproduisait le texte entier du Chou king en kou-wen tel qu'il résultait de ces gloses. C'est un texte bourré de formes « archaïques », et où il n'y a pas un caractère sur deux qui s'écrive à la manière usuelle 2. Si telles étaient les éditions de Kouo Tchong-chou et de Lu Ta-fang, il est évident qu'on ne peut guère concilier ce foisonnement de formes «archaïques » avec l'affirmation de Lou Tö-ming qui déclare, vers l'an 600, que, dans les bons manuscrits du Chou king en kou-wen, les formes

« archaïques » sont « peu nombreuses » (1   ).

Mais, une fois de plus, le Japon avait conservé une oeuvre chinoise perdue en Chine : l'oeuvre de Lu Ta-fang y est encore représentée par les exemplaires rarissimes d'une édition japonaise de 1322 et d'une réédition de 1506. Par ces éditions japonaises, il est donc possible de remonter indirectement non seulement jusqu'à l'édition de Lu Ta-fang, mais probablement jusqu'à celle de Kouo Tchong-chou. C'est ce qu'entreprit au début du XIXe siècle Jôuan Yuan, qui n'avait d'ailleurs accès aux formes des éditions de 1322 et de 1506 que par les citations qu'en reproduisaient di # Itk Yamai Kanaye et

fun Bukkwan dans leur -l; NE   3t 41 Ts'i king mong tseu k'ao wen
pou yi 3. La conclusion de Jouan Yuan est que Kouo Tchong-chou ne s'est

Cheng Ili-ming a copié littéralement Wou-k'ieou Yen. Et il est non moins clair qu'en parlant d' « écriture sigillaire », ni l'un ni l'autre ne soupçonnait ce qu'était le Chou king en kou-wen des T'ang avant la révision de Wei Pao.

4. Sur Li Yu-souen, cf. B. E. F. E.-O., ix, 429. Son Chang chou li kou Ling ehe wen, en 8 ch., est suivi du texte niéme du Chou king en caractères anciens, en 2 ch., rétabli d'après l'ouvrage de Sie K'i-sivan en laissant de côté les gloses ; il est précédé d'une préface de l'érudit bien connu eit

Souen Sing-yen. L'ouvrage de Li Yu-souen a été

réimprimé dans le 2° /si du fk *tcf   Tsin
hio hinan ls'ong chou. Dans les préliminaires de ce

ts'ong chou, son compilateur,    J Licou
Che-heng, dit que c'est lui-mème qui a extrait de

l'édition de Sie Ki-sivan incorporée au T'ong lche yang king kiai le texte du Chou king en kou-wen. Mais les préliminaires de Li Yu-souen sont non moins formels; il avait fait ce travail, et joint le texte du classique, en 2 ch., à son édition. Peut-être ces deux chapitres additionnels manquaient-ils à l'exemplaire qui a servi de base à la réédition de Licou Che-heng, et Licou Che-heng a-t-il été ainsi amené à les rétablir. Mais alors il aurait bien pu s'exprimer autrement.

  1. Un feuillet en est reproduit sur notre plan- ehe XXV à gauche, donnant la Rn du Yao tien et le début du Chouen lien.

  2. Cet ouvrage considérable, en 499 chapitres, fut écrit en 1668 par Yamai Kanaye et complété (pou yi) par Bukkwan au début du xvui° siècle; c'est une