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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0205 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
東アジアの記憶 : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / 205 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000249
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LE CHOU KING ET LE. CHANG CHOU CHE WEN   133

anciens [conservé] au palais » ; cette dernière expression doit remonter à Lieou Ilin lui-même.

On sait d'autre part que Lieou Hin avait repris et achevé, sous le titre

de   Ts'i lio, le catalogue bibliographique que son père Lieou Hiang
avait établi antérieurement sous le titre de 311a Pie lou'. Le chapitre bibliographique du Ts'ien han chou n'est en principe qu'un résumé du Ts'i lio de Lieou I-lin. Or, on lit dans ce chapitre : « Le Chang chou en caractères anciens provient du mur [de la demeure] de K'ong-tseu (Confucius). A la fin du règne de l'empereur Wou (140-87), le roi Kong de Lou abattit la demeure de Confucius dans le dessein d'agrandir son palais. Or il trouva le Chang chou en caractères anciens, ainsi que le Li hi, le Louera yu, le Hiao king, en tout plusieurs dizaines de sections ; tous [ces textes] étaient en caractères anciens (; kou-tseu). Le roi Kong entra dans la demeure [de Confucius]. Il entendit des sons de tambours, de luths, de cithares, de cloches et de pierres sonores. Alors il eut peur ; il s'arrêta, et ne détruisit pas [la demeure de Confucius]. K'ong Ngan-kouo était un descendant de Con fucius. Il obtint tout ce Chou [king] et, en le comparant aux 29 sections [de l'école de Fou-cheng], il obtint 16 sections de plus. [K'ong] Ngan-kouo présenta [son texte] au trône. L'affaire des sortilèges se produisit. [Le texte de K'ong Ngan-kouo] ne fut pas reconnu comme texte d'enseignement officiel. Licou Hiang compara le [texte] en kou-wen du palais (tchong kouwen, c'est-à-dire le manuscrit offert par K'ong Ngan-kouo) avec le texte du classique enseigné par les trois écoles de Ngeou-yang et du grand et du petit Hia-heou. f Dans le texte de ces trois écoles, il reconnut que], à la section Tsieou-kao, il manquait une fiche [de bambou] M Kien) ; à la section Chao-kao, il manquait deux fiches. Quand la fiche était de 25 caractères, il manquait bien 25 caractères ; quand la fiche était de 22 caractères, il manquait bien 22 caractères 2. Il y avait plus de 700 variantes de caractères, et plusieurs dizaines de caractères [isolés] manquants... »

Il est clair que ce n'est pas là le texte même de Licou Ilin ; celui-ci en particulier n'aurait pas parlé de son père en l'appelant par son nom personnel. Il y a toutefois des correspondances verbales qui apparentent ce texte à la lettre de Licou Hin citée plus haut. On peut donc admettre que dès les premières années du tel' siècle avant notre ère, la tradition relative à

1. Cf. à ce sujet le début du ch. 30 du Ts'ien   2. Ts'ien han chou, ch. 30, f° 3 r°; cf. Chavannes,

han chou et surtout le Souei king tsi tche k'ao tcheng,   dans J. A., janv.-févr. 1903, pp. 36-38.

ch. 8, Po 1-2.