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0126 La Sculpture sur Pierre en Chine au Temps des Deux Dynasties Han : vol.1
中国の両漢王朝時代の画像石 : vol.1
La Sculpture sur Pierre en Chine au Temps des Deux Dynasties Han : vol.1 / 126 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000291
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LES SÉPULTURES DE LA FAMILLE OU

71

D'autre part, si nous nous reportons aux écrivains taoïstes, tels que Ko-hong', Lao-tse aurait vécu au xt° siècle avant notre ère.

Cette incertitude des traditions relatives à Lao-tse a permis de supposer, sans trop d'invraisemblance, qu'il avait discuté avec Confucius ; il faut avouer que le choix des deux interlocuteurs était heureux : Confucius est un moraliste qui se soucie peu de la métaphysique et veut trouver un mobile et une règle des actions humaines dans la vie sociale elle-même; il invite l'homme à ne pas s'inquiéter des dieux , mais à remplir ses devoirs de bon père de famille et de citoyen utile ; comme Socrate, il a fait descendre la philosophie du ciel sur la terre. Lao-tse soutient au contraire que toute action est mauvaise par elle-même ; il faut renoncer à la vie politique et à la vie de famille, tuer en soi tout désir et toute affection, et, affranchi de tout ce qui, constitue l'individualité, c'est-à-dire la limitation et l'imperfection de l'être, s'identifier, par le non-agir, avec la raison universelle. C'est du haut des régions sereines où l'élève cet intellectualisme transcendant que Lao-tse raille et bafoue les philosophes qui, comme Confucius, non seulement ne condamnent pas l'activité, mais prétendent en faire la raison même de l'existence en lui donnant pour but l'intérêt de la patrie et du genre humain.

Au centre du bas-relief, on voit à droite Lao-tse, à gauche K'ong-tse; celui-ci tient dans ses mains deux oiseaux parce que c'était la coutume dans la Chine ancienne qu'un visiteur apportât quelque petit présent à celui qu'il venait voir; entre les deux sages est un jeune garçon; d'après le Kin-ché-souo, c'est un serviteur qui a été envoyé par Lao-tse pour nettoyer le chemin au devant de son hôte, et l'objet qu'il tient à la main est un balai. A gauche, est le char de K'ong-tse.

1. Cf. Stanislas Julien, Introduction au Livre de la Voie et de la Vertu, p. xxv.