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0368 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 368 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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1398 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

le 27 mai 904 : en outre, le premier juin 907 la dynastie Tang avait abdiqué. Ici encore, la région de Touen-houang paraît avoir été peu au courant des événements qui s'étaient passés en Chine.

Des moines ont aussi participé à ces donations. Sur une peinture (Ch. xx. 005) qui, avec une erreur d'un an dans la dénomination du nies-Izao, porte la date du 25 décembre 892, on voit des religieux figurer à titre de donateurs. Le çramana Tche-kang' Ri et la nonne Cheng-ming (?) J U)j (?) sont tous deux désignés l'un dans le cartouche central, l'autre dans l'énumération des personnages comme des ` petit-fils ' ; ils doivent donc être frère et soeur. Seuls nommés dans l'inscription principale, ils rappellent qu'ils ont fait l'offrande de cette peinture pour le bénéfice des nonnes défuntes et des âcâryas maîtres de la discipline religieuse. Cependant ils ont associé à leur acte religieux des membres de leur famille. Tche-kang et Cheng-ming figurent de part et

d'autre du cartouche central. Mais à côté d'eux on trouve le moine P`ou-tsing   bi*, le moine Lang-tsing

`(, une femme Miao-tchen   A, et un jeune homme Ho-tseuj.

Il n'est pas facile de démêler le lien de parenté de ces divers personnages. On ne sait si Miao-tchen est la grand'mère, la mère ou la soeur des deux principaux donateurs, ni si Ho-tscu est leur frère, leur fils ou leur neveu. Peu importe, il est certain, en tout cas, qu'ils font partie d'une même famille dans laquelle, sur, six membres intervenant à la donation, quatre sont entrés dans les ordres et portent le costume de moine.

Ailleurs (Ch. xx. 004) une image de Kouan-che-yin à six bras et onze têtes, assistée des Bodhisattvas de la

lune et du soleil, a été offerte par le bonze Yuan-houei   assisté de son novice Licou-t`ong   . Tous
deux sont figurés à la place réservée aux donateurs ; mais, chose exceptionnelle, on voit en face d'eux, de l'autre cité de l'inscription votive, une figure de Maitreya.

On voit aussi des laïques mêlés à des bonzes. C'est le cas d'une autre peinture (Ch. xlvi. 0013) représentant Kouan-yin. Un bonze et une nonne auprès de laquelle se trouve un enfant sont accompagnés de deux fonctionnaires. L'état de l'inscription ne laisse entrevoir que les formules courantes de ces donations pieuses. Plus

loin, c'est un Vajrapâni au pied duquel figurent comme donateurs un bonze Yuan-tch'eng   1i tenant une
cassolette à encens et un laïque égrenant un chapelet ; ou bien encore un Kshitigarbha (Ch. i. 0012, Pl. LXII) aux pieds duquel on voit un bonze assistant un laïque en costume de fonctionnaire et une bonzesse précédant une femme aux riches atours.

Dans une peinture à très large ordonnance (Ch. lv. 0023 ; Th. B., Pl. XVI), on voit encore intervenir des moines et des nonnes. Samantabhadra et Mafijuçri s'avancent, l'un sur le lion, l'autre sur l'éléphant à six défenses, assistés chacun de deux Bodhisattvas portant un parasol à trois étages. Au-dessus d'eux, quatre Kouan-yin aux épithètes diverses dominent ; et, au-dessous, figurent les donateurs. Le rien-Izao que l'inscription centrale permet de déchiffrer est exacte. C'est la cinquième année de la période Hien-t'ong ; c'est-à-dire l'an 864.

On voit, d'un côté, le père, le bonze Chen-wei   avec trois de ses fils : T'ang-cheng   , Tang-siao-

cheng   4,   et Tang? Th O. De l'autre côté, la bonzesse mendiante désignée comme la soeur aînée (?)
et la bonzesse Fou ill. Puis, deux femmes, épouses des deux frères Tang désignés d'autre part, et dont l'une est indiquée comme étant la treizième belle-fille.

Nous avons donc devant nous le père et la mère, entrés tous deux dans les ordres, le terme de soeur aînée' qui désigne la mère, devenue religieuse mendiante, étant un terme respectueux et qu'il ne faut pas prendre à la lettre. Une fille semble avoir suivi l'exemple de ses parents, c'est la bonzesse Fou. Trois fils demeurent dans la vie profane, dont deux mariés.

D'autres inscriptions nous font pénétrer plus intimement dans l'âme des donateurs de Touen-houang. Elles se rapportent toutes à des laïques, petites gens dont la vie plus simple et la foi plus naïve se sont exprimées aussi d'une manière plus réaliste et plus touchante.

Tels sont les fragments que l'on peut déchiffrer sur une peinture mutilée (Ch. lxi. ec8), qui n'est que le fragment de gauche de la peinture Ch. lii. 004 (Pl.'LXII) :

`... ensemble ils conversent et se divertissent : quoique leurs parents soient avancés en âge et n'aient qu'une vigueur affaiblie et chancelante, depuis le matin jusqu'au soir ils ne viennent point demander de leurs nouvelles ; ils recherchent pour eux des épouses ; ils se procurent des fils et des filles d'une autre (génération) ; leurs parents en retour sont négligés: ils pensent égoïstiquement à leurs femmes et à leurs enfants.'

Nous avons ici la satire des jeunes qui négligent leurs parents.

L'autre fragment, quoique très mutilé, montre quels sentiments touchants ont guidé ces donateurs de Touen-houang. Ici, on peut déchiffrer le sujet : c'est un Paradis d'Amitâbha de formule assez réduite. La partie