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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0385 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 385 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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OCR読み取り結果

 

Part iii]   LES MANDALAS   1415

c'est-à-dire : le moment où (se manifeste) le Roi céleste du Sud, Viruçihaka ; le moment où (se manifeste) le Roi céleste de l'Ouest, Viriipaksha.

On lit à droite :

ff4pt~~~

4E   WP9   ETV

Le moment où (se manifeste) le Roi céleste de l'Est, Dhritaràshtra. Le moment où (se manifeste) le Roi céleste du Nord, Vaiçravana.

Mais au-dessous du groupe des quatre Rois se trouvent encore quatre personnages en costume guerrier, distribués deux à deux de part et d'autre de la figure centrale.

Le premier de ces personnages, à la gauche d'Avalokiteçvara, porte l'indication :   0, ` le moment où

(se manifeste) le cken de la terre.' Son vis-à-vis, à droite, porte l'indication :   -Arp ll , ' le moment où (se

manifeste) le chen de l'eau.' Ce sont les esprits de la terre et de l'eau qui, dans les mandalas précédents, le corps à demi plongé dans l'eau, soutenaient le trône de Kouan-yin. Ici ils ont passé au grade d'assistant sans cesser de jouer cependant leur rôle de cariatide, car on les retrouve, au bas de la peinture, portant le globe dans lequel

apparaît Kouan-yin et désignés par l'inscription :   bill 0 et   jlI 0. Cela seul suffirait à indiquer qu'il
y a une différence entre ces esprits de la terre et de l'eau et ceux qui soutiennent le halo de Kouan-yin. Mais il y a plus. Ici ils ne sont point au nombre de deux, mais de quatre. Il s'agit de déterminer quels sont ces deux autres génies qui les accompagnent. L'un d'eux est désigné par une inscription malheureusement illisible; il a les mains jointes et se trouve à gauche d'Avalokiteçvara. L'autre, à droite, porte dans la main une sorte de marri, une boule de feu. Si leurs partenaires sont les génies de la terre et de l'eau, il n'est pas difficile d'y reconnaître les génies de l'air et du feu. Les génies sont donc directement associés ici aux génies des quatre points cardinaux, aux Catur-Mahârâjas qui règnent respectivement sur les régions du Sud, de l'Est, du Nord et de l'Ouest. Aux quatre Rois des quatre points cardinaux viennent s'adjoindre les génies des quatre éléments.

Au-dessous encore, deux personnages en costume laïque chinois, accompagnés chacun de deux assistants.

L'un d'eux seulement, à la droite de la figure centrale, porte une inscription :   ; ,   Q , ` le moment où (se
manifeste) Maha-Brahma.' D'où nous pouvons conclure que le second personnage à gauche, qui porte comme celui-ci l'habit princier, ne peut être autre qu'Indra. (Ce qui nous est du reste confirmé par l'inscription de la peinture Ch. lvi. oorg, Pl. LXIII; Th. B., Pl. Xvit.) Cela nous amène à cette constatation singulière, mais qui ne m'en semble pas moins inévitable, qu'Indra et Brahmâ, assistants constants de Çakyamuni dans les bas-reliefs gandhariens, sont venus jouer le même rôle à côté d'Avalokiteçvara.

En bas de la peinture, au-dessous d'Avalokiteçvara, on voit un autel. De part et d'autre se tiennent debout deux personnages qui n'ont plus cet aspect déjà vu de Bodhisattvas anonymes, porteurs d'offrandes, mais qui présentent, au contraire, un caractère assez individualisé. Une inscription les accompagne. C'est, à gauche : far 14, ' le moment où (se manifeste) le saint homme (Vasu)' ; à droite, l'inscription est illisible. Cependant, si le groupement traditionnel signifie quelque chose en iconographie bouddhique, nous devons voir dans cette autre figure Asanga, le frère de Vasubandhu, qui prêcha comme lui la doctrine du Paradis d'Amitâbha, le Dhyâni-Buddha d'Avalokiteçvara. Leur présence dans le mandala du Bodhisattva de Miséricorde s'explique donc parfaitement.

Enfin, dans les coins de droite et de gauche, on retrouve les deux 'porteurs du foudre à la tète de feu ', les Vajrapânis déjà étudiés sur les deux mandalas précédents. Ils sont accompagnés de l'inscription ;k 0. Mais ils ne sont pas accompagnés ici des images des Rois-Esprits des Éléphants et des Dragons sur lesquels nous avons eu à nous arrêter plus haut.

Cette peinture, notablement inférieure aux deux peintures précédentes au point de vue artistique, est cependant, comme on le voit, précieuse pour les indications précises et diverses qu'elle nous livre sur les mandalas à large ordonnance d'Avalokiteçvara. Une autre peinture, mandala à ordonnance restreinte (Ch. ooioz, Pl. LX), va cependant nous apporter encore un élément nouveau.

s5 [Mr. Yabuki reads : ` ~J7   p ', but the 0 it is what is written, even if   is intended.—A. D.

Waley.]