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0392 Serindia : vol.3
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Serindia : vol.3 / 392 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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1422 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

IX

Les Mandalas de Kshitigarbha.

On connaît ces figurations japonaises de Kshitigarbha où il apparaît sous la forme du prêtre, le crâne rasé, le sistre et la boule mani à la main. On le retrouve sous le même aspect à Touen-houang et cela seul suffit à démontrer que cette forme singulière s'est élaborée en plein Turkestan.

C'est sous l'apparence du prêtre qu'il apparaît dans ses mandalas. Ceux-ci sont plus particuliers encore que ceux d'Avalokiteçvara. On peut les diviser en deux sortes : la première où Kshitigarbha est représenté comme le maître des six gatis ; la seconde où il règne au milieu des dix rois infernaux.

La peinture cataloguée sous la cote Ch. lviii. 003 (Pl. LXVII ; Th. B., Pl. XXV) et datée de 963, nous montre un Kshitigarbha en Maître des six gatis. Il est assis sur le lotus, il tient le khakkhara (sistre) du bhikshn dans la main droite, la boule »nani dans la main gauche. Au-devant de lui, un autel de forme particulière, constitué par un rocher à vives arêtes ; à droite et à gauche, deux Bodhisattvas aux mains jointes sont désignés par l'inscription :

11.   ft . 3 9

De part et d'autre de Kshitigarbha, trois bandes se déroulent dans lesquelles des figurations permettent d'identifier chacune des six gatis. À sa gauche on voit, de bas en haut, le monde des pretas, le monde des dieux, le monde des hommes ; à sa droite et de bas en haut, le monde des enfers, le monde des animaux, le monde des Asuras.

Au mandala des six gatis s'ajoute celui des dix rois. Une peinture (Ch. 0021, Pl. LXVII) nous montre Kshitigarbha, le sistre dans la main gauche, le mani dans la main droite, siégeant sur le lotus. À ses pieds un moine en prière et un lion rugissant. On les retrouve sur une autre peinture (Ch. xxviii. 003) où ils se trouvent de part et d'autre d'un autel chargé d'offrandes, érigé devant le lotus sur lequel siège le Bodhisattva. À droite et à gauche sont rangés les dix Rois. On reconnaît en bas, à gauche, le tribunal de Yama avec le miroir magique dans lequel un damné regarde l'évocation de ses crimes.

Ces dix Rois sont :

Ts'in-kouang.   Correspond à Pou-tong (Fud6).

Tch`ou-kiang.   Correspond à Çâkyamuni.

Song-ti.   Correspond à Manjuçri.

Wou-kouan.   Correspond à Samantabhadra.

Yen-mo.   Correspond à Kshitigarbha.

Pien-tch`eng.   Correspond à Maitreya.

T'ai-chan.   Correspond à Bhaishajyaguru.

P`ing-teng.   Correspond à Avalokiteçvara.

Tou-che.   Correspond à Mahâsthâma.

Tchouan-louen. des Correspond à Amitabha.4°

cinq chemins.

De ces dix Rois, deux seulement ont un nom sanscrit ; c'est le cinquième, Yama, et le dixième, Cakravarti. Les autres portent des noms purement chinois. On remarquera que tous portent, sur la peinture, le vêtement chinois. C'est sous cet aspect qu'ils se sont perpétués aussi bien en Chine qu'au Japon. Cela semble bien indiquer l'origine purement chinoise de la plupart d'entre eux.

Il existe au Japon au moins un mandala de Kshitigarbha assisté des dix Rois ; il est conservé au temple

My66-in, HA   f, mais il ajoute un élément nouveau à la composition que je viens de décrire, car on y voit

°

20

3°

5°

7°

90

I00

39 [Samantamukha Bodhisattva (cf. Tok. ii. 8).]

40 J'ai suivi ici les indications du traité d'iconographie bouddhique japonais connu sous le nom de Butsuzô-zuï

(ch. iii. p. 24a), et attribué à Kbbb Daishi, qt,   9 ~l j

(774-835), qui en aurait rapporté les éléments de Chine d'a il revint en 8o6. La liste que M. Chavannes a relevée en Chine et publiée dans le T'ai-chan (Paris, Annales du Musée

Guimet, 191o) comporte quelques différences. Le nom du

second roi s'écrit 3e%1 le quatrième it   et N.

(à Moukden), le cinquième Re   , Yen-lo; le dixième 40,
sans épithète. Il ne semble pas que les correspondances indiquées par le Butsuzô-zuï aient été jusqu'ici relevées en Chine.