国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0380 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 380 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000183
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

1410 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

Paradis d'Orient, viennent tenir auprès de lui la place que Mahâsthâma et Avalokiteçvara occupent à côté d'Amitâbha dans le Paradis d'Occident.

Mais ces figures n'épuisent pas les caractères nouveaux que présente le mandala de Bhaishajyaguru. En bas, à droite et à gauche se trouvaient des représentations de Bodhisattvas accompagnés d'assistants, malheureusement trop mutilées pour que l'on puisse avancer la moindre identification. Mais, en haut de la peinture (Ch. lii. 003), deux Bodhisattvas qui en garnissent les coins supérieurs sont facilement reconnaissables. Ce sont, à gauche de la figure centrale, Manjuçri, reconnaissable à ses mille bras et aux mille bols qu'il tient dans ses mains innombrables et de chacun desquels surgit un Buddha ; à droite Avalokiteçvara aux mille bras, portant, parmi ses nombreux attributs, le soleil et la lune et tel qu'il nous apparaîtra tout à l'heure sur ses propres mandalas.

Il n'est pas étonnant que le Paradis de Bhaishajyaguru-Buddha ressemble à celui d'Amitâbha. Les descriptions du Tripitaka répètent les mêmes termes. L'un est situé à l'Ouest, l'autre à l'Est. Les murs du Paradis et ses palais sont faits des sept sortes de gemmes, le sol est d'or, la lumière qui y rayonne est d'or. Bhaishajyaguru lui-même a le corps couleur d'or.

Sur deux bandes marginales sont groupées diverses scènes illustrant la légende de Bhaishajyaguru. Certaines d'entre elles portent des inscriptions. Sur d'autres le cartouche réservé à l'écriture n'a pas été rempli. Sur d'autres il a été détruit en tout ou en partie. Il en reste assez cependant pour reconnaître que le texte appartient

au   .3t tri   *   V1 (,î~•~19

Les scènes se rapportent toutes aux douze grands voeux de Bhaishajyaguru dans sa dernière réincarnation comme Bodhisattva. [Ici encore le développement semble écourté.]

VII

Les Mandalas de Çizkyamuni.

Les mandalas de Çâkyamuni ne sont pas aussi inattendus que ceux de Maitreya, car si nous n'avions de lui aucun mandala peint, au moins avons-nous des exemples de mandalas sculptés, qui, tous deux, datent de l'époque des Wei 2°

Les documents de Touen-houang nous offrent deux mandalas à large ordonnance, et un autre de la formule la plus réduite. Les deux premiers sont munis de scènes marginales ; l'un d'eux porte seul des inscriptions.

Etudions tout d'abord ce dernier. Il porte la cote liv. 004 (Th. B., Pl. V) dans l'inventaire des documents de la Mission Stein. Son ordonnance générale se rapproche assez étroitement des mandalas d'Amitâbha. Le Buddha historique se dresse au centre de la peinture, entre deux Bodhisattvas que le mandala à ordonnance réduite dont je parlerai tout à l'heure nous permet d'identifier en Kshitigarbha à gauche et Akâçagarbha à droite. Devant le Buddha, un autel. Devant l'autel, l'apsaras dansante et les anges musiciens. Sur des lotus, des enfants agenouillés représentent les âmes renaissantes. En bas, des groupes de Bodhisattvas ; en haut, au-dessus des palais célestes, portés sur des nuages, quatre petits Buddhas qui, comme on l'a déjà vu, représentent les Buddhas des trois mondes et des dix côtés.

Çâkyamuni n'est point répété dans la partie inférieure de la peinture et, quoiqu'elle soit mutilée, il ne semble pas que la composition ait comporté cette duplication qui, jusqu'ici, avait été la règle. D'autre part, le Bouddha central est assisté non point de deux, mais de quatre prêtres. Le mandala à ordonnance réduite qui est heureusement muni d'inscriptions nous permet de déterminer deux d'entre eux avec précision : ce sont Çâriputra à gauche et Maudgalyâyana à droite. Quant aux deux autres, ce n'est pas trop s'aventurer que d'y reconnaître, sur la foi de nombreuses représentations figurées étrangères à Touen-houang, les images d'Ananda et de Kâçyapa. Il convient de noter cependant que les deux premiers se confondent aussi avec les génies bénin et terrible du Buddha central. Je reviendrai plus loin sur ce point.

Le second mandala (Ch. xxxviii. 004 ; Th. B., Pl. VII) présente une ordonnance beaucoup plus originale. La peinture est complète et l'on voit la bande inférieure où sont groupés les donateurs. Çâkyamuni siège au centre de la peinture, entre Kshitigarbha à gauche et Akâçagarbha à droite. Devant lui se dresse l'autel flanqué de ses deux figures orantes. Une apsaras danse parmi des anges musiciens et c'est tout.

L'ordonnance générale est donc plus réduite que dans la peinture précédente et la figuration y est

10 Traduction de Hivan-tsang, Tripitaka de Tökya, xxv, 5, 38 et suiv. [La traduction en a été préparée par Petrucci]. R0 L'un a été publié par M. S. Taki dans le Kokka, n° 270,

1912 ; l'autre a été récemment étudié par M. Chavannes dans Ars Asiatica, n. chap. iii. Le premier date de 551, le second de 543.