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0031 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 31 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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ESQUISSE GÉOGRAPHIQUE.

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partagées les collections russes et anglaises (') — confirment tous les renseignements que nous donnent les, pèlerins chinois sur l'existence de nombreux monuments bouddhiques dans ce pays de civilisation, sinon même de colonisation indienne. Les brillantes découvertes de M. A. Stein ont notamment établi le caractère ou, du moins, les origines classiques des ruines et des débris qui jonchent la contrée, jusqu'à b degrés de longitude à l'est de Khotan. Mais on est d'accord pour penser que, dans cette mince lisière d'oasis qui s'allonge entre les dunes désertiques du Takiamakan et la formidable désolation des monts Kouen-lun, l'art gréco-bouddhique n'a pu être qu'un article d'importation, semé à l'étape par les caravanes. C'est ailleurs qu'il nous faut chercher son berceau. Le trouverons-nous dans cette Bactriane qui fut, il y a deux mille ans, le premier lieu de contact des trois grandes civilisations hellénique, indienne et chinoise , comme elle est encore au point de rencontre des trois grands empires chinois, anglo-indien et russe ? C'est ce que l'avenir permettra de décider, quand la partie méridionale du bassin supérieur de l'Oxus sera enfin ouverte aux recherches archéologiques. Toutefois les vraisemblances historiques sont pour que les sculptures mixtes, comme les monnaies bilingues, n'aient été d'abord mises en circulation que là où le besoin dut le plus vivement s'en faire sentir, c'est-à-dire au sud du Paropamise et sur les rives de l'Indus. Jusqu'à preuve du contraire, les plaines de Peukelaotis (Puskardvatâ) et de Taxile (Taksaçild) demeurent pour nous le pays indo-grec par excellence. Il n'en est pas moins significatif de constater qu'exception faite pour Koutcha., Hivan-tsang ne commence guère qu'avec le vingt-huitième des trente-quatre cc royaumes» énumérés dans son premier livre à s'étendre complaisamment sur les monuments religieux du chemin. Si l'on songe que le nom de Po-ho, qu'il lui donne,

(') S. D'OLDENBURG, Zametki o bzddijskom iskusstve, II, et G. KIZERICKIJ, Chotanskija drevnosti iz sobranija N. F. Petrovskago, Saint-Pétersbourg, 9895 (avec illustra

tions). — R. HOERNLE, (British) Collection of antiquities from .Central Asia, in J. A. S. B., extra-number, I, 1897; H, i9 o1 (voir notamment pl. VIII-XIII).