National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0618 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 618 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000285
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

592   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

Qu'il tienne ou non l'urne funéraire, Drona• reste reconnaissable à son type barbu et chevelu de brahmane. Un brûle-parfum a été pieusement allumé devant le paryanka qui porte les parts de reliques. Celles-ci continuent à se présenter non point, comme on pourrait s'y attendre, sous l'aspect: de dents ou de débris d'os et autres menus fragments, mais au contraire sous celui de boules assez grosses et recouvertes d'une sorte de dessin quadrillé. M. L. Kipling, l'ancien conservateur du Musée de Lahore, les a comparées à des pommes de cannelle (custard-apple ou anona reticulata). Il semble inadmissible que ce soient des corbeilles de vannerie; nous conjecturons qu'il s'agit de ces balles de terre glaise où l'on a encore coutume, dans l'Inde et notamment au Kaçmîr, de pétrir les cendres des morts pour faciliter le rite de l'asthil epa, c'est-à-dire du cc jet des ossements», dans leur dernier réceptacle,' onde sacrée ou monument. Les reliquaires .des stûpa nous ont d'ailleurs conservé de ces boulettes d'argile (cf. p. 118 et 52), et cette constatation de fait décide de la question. Les artistes ont tendance à en exagérer la grosseur : la preuve en est que chacune d'elles tiendrait malaisément dans les cassettes dont les différents princes étrangers sont munis. En revanche, le nombre consacré de huit n'a jamais été dépassé, et on peut noter en passant qu'il n'est encore nulle part question ici, non plus que dans le sutta pâli, de la tradition recueillie par Hivan-tsang, et qui veut que les dieux et les Nâgas aient prélevé chacun un tiers des reliques avant que les hommes aient pu commencer leur partage.

LE TRANSPORT DES RELIQUES. — Ce partage achevé, le premier soin de chacun des sept nobles étrangers doit être de ramener en grande pompe dans sa patrie le précieux butin de son expédition, gage de sa prospérité future. Les rédacteurs de textes glissent rapidement sur ce détail qui va de soi; volontiers les sculpteurs s'y . attardent : ils trouvaient évidemment dans ce départ processionnel des sept prétendants (ou de leurs sept ambassadeurs) un.