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0382 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 382 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

ou de facture. L'essentiel du sujet est toujours constitué par le Bodhisattva, monté sur son cheval et escorté de son saïce, qui, bien que nous soyons en pleine nuit, ne s'en évertue pas moins à tenir au-dessus de sa tête son royal parasol. Quant au nombre des figurants, il est très variable, et leur caractère n'est pas moins varié : mais il n'en est aucun que les textes ne nous aident sûrement à reconnattre, encore qu'eux-mêmes semblent parfois s'y embrouiller. Tout d'abord, sur les répliques les plus développées,

un plus ou- moins grand nombre de personnages porteurs d'armes diverses semblent devoir se laisser facilement identifier. Ce sont les cinq cents jeunes Çakyas que le Lalita-vistara, par exemple, place en sentinelles devant chacune des portes de Kapilavastu pour empêcher la fuite du prince : il va de soi que — tels les gardes au tombeau du Christ -- ils ne peuvent rien empêcher. Toutefois, à d'autres moments ; il semble que le rédacteur du même texte y voie l'armée des divinités assemblées pour contempler la «sortie," du Bodhisattva. Nous sommes en effet avertis de la grande part que les dieux prennent en personne à cette sorte de résurrection morale d'entre les vivants. Chacun d'eux, à commencer par Indra et Brahma, y prête les mains, soit qu'il ouvre les portes barrées, soit qu'il montre la route. C'est affaire à chaque sculpteur de leur distribuer les rôles, et nous ne pouvons entrer dans la description de chaque réplique. Mais nous devons noter l'insistance toute particulière que met à se placer sur le chemin du Bodhisattva un personnage presque constamment armé d'un arc. Debout à sa droite (cf. fig. i 8o b, 181 b , 182, 183, 187), il semble le haranguer. Or la Niddna-kathd est, sur ce point, formelle : à l'instant même où s'ouvre pour le cc grand départ), la porte de la ville, Mara, le Satan bouddhique, se dresse devant le Prédestiné et tente vainement, en lui promettant sous sept jours le royaume de ce monde, de le faire renoncer à sa résolution et revenir sur ses pas. Si l'on songe que le Buddha-carita identifie expressément Mâra avec Kama, le cc dieu de l'amour aux flèches fleuries 11, les présomptions en faveur de