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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 |
LES ÉLÉMENTS CLASSIQUES. 229
parmi les déesses qui décorent les montants de la balustrade de Barhut, et c'est elle encore que prennent les statues qui cc recourbent en arc la liane de leur corps') au haut des portes de Stinchi(1). La littérature ne la connaît pas moins que l'art. Le Mahâbadrata ne manque pas de l'attribuer à son héroïne : cc Qui es-tu , toi qui te tiens là débout, faisant plier cette branche de kadamba...? r,, et pudiquement, avant de répondre, Draupadî lâche la branche. Dans le Buddha-carita(2), lors des scènes de coquetterie auxquelles se livrent les femmes du harem dans le jardin de plaisance, il n'en manque pas qui, «saisissant une branche fleurie de manguier, s'y suspendent, laissant voir leurs seins pareils -à des urnes d'or n. Il n'y a pas à douter que ce ne fût là ce que l'on pourrait appeler la pose plastique par excellence selon le goût indien.
S II. LES i n1ENTS CLASSIQUES.
Le terrain se trouve ainsi déblayé d'un grand nombre d'éléments importants et qu'on ne saurait omettre de mentionner, mais dont. l'attribution à l'école gréco-bouddhique serait au moins contestable. Nous n'en apercevons que mieux à présent ceux qui peuvent être considérés d'emblée comme lui appartenant en propre et constituant l'apport nouveau qu'elle a introduit dans. le répertoire artistique de l'Inde. Sa part d'originalité reste encore assez belle et ne fait que gagner à une aussi stricte délimitation. Bien entendu, il s'agit d'une originalité toute relative et locale; et, quand nous parlons de certains motifs comme étant la propriété exclusive de l'art du GandhMra, c'est toujours au point de vue indigène, que nous nous plaçons. En réalité ce ne sont que des reproductions plus ou moins fidèles d'oeuvres classiques, et nous ne songeons pas le moins
(`) Pour les statues sur pilier, voir Barhut, pi. XX-XXIV, et les statues de portail (torana-çdlabhanjilcd) de Sânchi, A. M. I., pl. 39, 43, etc.; ces dernières sont décrites dans le Buddha-carita, V, 52 | (cbpavibhugnagbtrayasti). Les deux motifs se retrouvent à Mathurd, pl. XXXIVXXXV et LX-LXII. (4) Mandbadrata, III , 65, t ; Buddha carita, IV, 35. | |
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