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0076 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 76 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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50   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

jusqu'à la forme extérieure et consiste surtout dans l'absence de couronnement : entre gens de même catégorie, elle se réduit à une question de dimensions. La taille du tombeau doit être proportionnée au mérite et il importe, remarque un conte du Mahûvastti, de ne le faire cc ni trop petit ni trop grand n. Quand, à Balkh, Hivan-tsang rencontre pour la première fois, près d'un ancien monastère, plusieurs centaines de stûpa extrêmement rapprochés les uns des autres, il s'informe et on lui apprend que ces monuments ont été élevés par les fidèles en l'honneur des moines décédés : mais ce privilège était réservé aux seuls saints dont la mort avait été accompagnée de circonstances merveilleuses. C'est ainsi que, dans le Divydvaddna, Tisya et Pusya , deux disciples nouvellement convertis de Mahâkâtyâyana, ne sont pas plutôt entrés à grand spectacle dans le nirvana., qu'on leur élève à chacun un stûpa. Ces miracles mis à part, il reste que Hivan-tsang a vu le cimetière des dignitaires du couvent(1). Ce serait en somme un cas exactement parallèle (à condition qu'on ne veuille pas pousser l'analogie jusque dans le détail des rites et du style) à celui, par exemple, de cette collection de samddh que nous voyons aujourd'hui s'ériger, autour du monastère brahmanique de Bodh-Gayâ, en l'honneur de ses maltant ou prieurs successifs (2).

On rie saurait, à. notre avis, attacher trop d'attention à ce passage de Hivan-tsang : il nous expliquerait en effet, d'une façon plausible et naturelle, l'étonnante et progressive multiplication des petits stûpa autour des grandes fondations religieuses. Fa-hien en signale près d'un millier élevés n en l'honneur des saints et des sages solitaires» , dans le seul district de Nagarahâra. Hivan-tsang en a noté

  1. FA-RIEN, p. 44; HIUAN-TSANG, Mem., d, p. 209, 228, 32, ou Rec., I, p. i8o, 196, 46 ; YI-TSING, Rec., p. 82; Mahä- vastu, I, p. 3o3, et III, p. 436; Divyäva- däna, p. 551; cf. BEAL, Born. Leg. , p. 37o; BIGANDET, p. 209, etc.

  2. Ces samädh sont de petites cha

pelles : au centre, un lima se stresse juste au-dessus de la place où le cadavre a été inhumé, dans une posture accroupie. On peut encore en rapprocher l'exemple, familier aux touristes, des cicccttri élevés sur les cendres des râjas de Jaypour ou d'Oudaypour, etc.