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0593 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 593 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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LE PARINIRVÂNA•   567

étayée sur des faits matériels probants. Or, s'il est incontestable que ce figurant porte parfois --- mais non toujours : voir fig. 2 7 8 et 9,84 — une marque sur le sommet du crâne, même en ce cas son crâne, à la différence de celui du Buddha, est complètement rase, comme celui des bhiksu ordinaires, et jamais entre les yeux n'apparaît le second signe visible de l'illumination, à savoir l'end. Pour résumer dans son ensemble l'évidence des bas-reliefs, ce n'est encore qu'un moine entre plusieurs : placé tantôt à droite et tantôt à gauche du lit, auquel il tourne ou non le dos, il manque sur certaines répliques (cf. fig. 9. o 8 d) , tandis que, sur d'autres, il est pourvu d'un signe particulier de reconnaissance. Faut-il à sa posture, sinon à cet attribut intermittent, reconnaître le parivrdjaka Subhadra, le dernier converti du Maître? Buddhaghosa, d'accord avec le texte pâli, nous dit qu'il atteignit aussitôt à la sainteté «et revint s'asseoir près du Bienheureux,, ('). Il est vrai que , d'après Hivan-tsang et la tradition tibétaine, il serait immédiatement entré dans le Nirvâna, dès avant le Buddha lui-môme; mais rien ne prouve que nos artistes aient eu connaissance de cette forme de la légende : et, l'auraient-ils connue, qu'ils ne se seraient pas embarrassés pour si peu.

Mahdkdçyapa. Ce n'est pas, en effet, un paradoxe de dire que le seul grand disciple que nous puissions encore identifier d'une façon certaine dans la scène du Parinirvdna du Maître est le révérend Mahâkâçyapa, qui justement n'y assistait point. Telles étaient l'adresse et aussi la désinvolture avec laquelle nos sculpteurs savaient, quand besoin était, accommoder aux nécessités de leur art les données de la légende. Que nous content les deux formes écrites en langues indiennes de celle-ci? Sur le fond des choses, elles sont d'accord : le cadavre du Bienheureux et son bûcher se refusent à brûler de compagnie avant que Mahâkâçyapa, lequel était absent, n'ait eu le temps d'arriver pour rendre un dernier hommage «aux pieds sacrés n de son Maître. D'après le Mahdvastu,