National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0356 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 356 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000285
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

330   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

fils à la suite du refus du père de la fiancée et où fut décidé le tournoi. Le Bodhisattva, tenant par contenance un 'lotus, serait assis à la gauche de son père qui, le bras droit appuyé sur le dossier de son siège, ouvrirait. la main tout en discourant : derrière eux, des femmes agitent des écrans et quelques assistants dament édifiés les entourent : c'est tout à fait ainsi qu'on imaginerait l'entrevue en question. Il n'y a à cela qu'un malheur : c'est queles deux moitiés dont se compose le bas-relief sont artificiellement rapprochées. Elles constituaient eu fait les deux lobes opposés de l'étage moyen d'un pignon de stûpa; la partie médiane, de forme rectangulaire, manque; et comme, sur tous les spécimens, celle-ci était occupée par une image de Bodhisattva ou de Buddha, du même coup l'identification tombe. Le pis de l'affaire est que dans l'escalier du . musée indien de Kensington, à Londres, les deux parties, raccordées en un moulage unique, forment un véritable traquenard à archéologue. Cette petite leçon de prudence valait bien de nous arrêter un instant.

MEURTRE , TRAÎNAGE ET JET DE L'ÉLÉPHANT.   Avec l'incident de

l'éléphant nous retrouvons un anneau solide de la chaîne biographique, encore qu'il ne soit actuellement représenté au Gandhara que par un petit nombre de bas-reliefs. Deux d'entre eux, ais British Museum , figurent, l'un. les deux premiers épisodes, l'autre le second seulement. L'étage inférieur d'un bout de frise circulaire de Lahore — le seul illustré : les deux autres ne sont que . décorés. — nous les montre à la suite et fort clairement, en dépit de sa rudimentaire facture (fig. 1.69). Tout d'abord nous assistons, naturellement en commençant par la droite, au lache assassinat de l'éléphant : au moment où il est encore engagé sous la porte de la ville, Dêvadatta le saisit de sa main gauche par la trompe, et, d'un seul coup de sa paume droite, le tue (a). En second lieu, le beau Nanda, frère consanguin du Bodhisattva et personnage 'sympathique, est en train de désobstruer la porte de la ville en