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0300 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 300 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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274   L'ART .GRÉCO-BOUDDHIQUE.

elles nous offrent de prime abord un excellent objet d'étude, exactement comme leur sujet fournit un début édifiant à l'introduction du Jdtaka pali.

L'aventure nous transporte tout au fond des vieux ages. Le lieu de la scène est la ville capitale de Dîpavatî où l'un des Buddhas du passé, Dîpaiikara, va faire une entrée solennelle. Il faut savoir qu'à cette occasion le roi du pays a réquisitionné toutes les fleurs afin de les offrir en personne au Buddha de l'époque • : le Bodhisattva à qui ses connaissances vêdiques viennent justement de valoir une bourse bien garnie, s'inquiète de savoir comment il pourra de son côté rendre hommage à Dîpaiikara. C'est à ce moment que le rideau se lève. Nous pouvons prendre comme type de notre description l'une des métopes de la frise de Sikri, au Musée de Lahore (fig. i 39). Le sculpteur distingue dans l'histoire quatre moments représentés par autant de mouvements de son héros : i° Le jeune étudiant (brahmacdrin) ou novice (mdnava) le Malidvastu l'appelle Mêgha et le Divydvaddna, Sumati — achète à une jeune fille, qu'il a par hasard rencontrée,. cinq des sept lotus que celle-ci avait su se procurer. Ce sont les seuls qui restent encore disponibles dans la ville : encore la jeune fille ne consent-elle à s'en dessaisir qu'en échange d'une promesse de mariage valable pour chacune de leurs

existences futures. On l'aperçoit à gauche, debout sous un encadrement de porte : au-dessus règne la balustrade et montent les

colonnettes d'un balcon (vdtdyana) d'où deux habitants de Dipavatt

regardent la procession passer dans leur rue. Belle et parée, elle tient 'ses fleurs de la main droite et de l'autre prend la bourse (ici brisée) que lui tend le jeune homme; seulement elle ne porte pas sur la hanche, à la façon des femmes indiennes, la cruche .ronde (ghata) que lui prêtent tous les textes et qui ne lui manque sur

aucune autre réplique connue : cet oubli dut être sévèrement jugé en son temps par les connaisseurs. 2° Le brahmacdrin se retourne vers Dîpankara et, toujours debout, le bras droit levé, lui lance à la volée les cinq lotus : ceux-ci restent miraculeusement suspendus