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0550 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 550 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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524   L'ART GRlCO-BOUDDHIQUE.

LA COLÈRE DU CHIEN BLANC. - La nuance qui se fait jour sur ce dernier bas-relief va aller s'accentuant de plus en plus, à mesure que défileront sous nos yeux les cc scène debout r,. Par contraste avec tant d'hommages, nous allons voir à présent que le Buddha avait également suscité des inimitiés auxquelles seules l'enfer, en s'entr'ouvrant, pourra mettre un terme. Pour commencer, comme pendant au singe dévot de tout à l'heure, nous avons le chien mécréant : sur la partie gauche du n° G. 34 de Calcutta (fig. 257 b), comme sur le quatrième compartiment du n° i i 39 de Lahore, il accueille le Bienheureux par de furieux aboiements. Le motif est des plus animés : M. Grünwedel en a trouvé l'explication dans un texte tibétain; de notre côté, un album chinois nous l'avait fournie; sans chercher plus loin, elle était dans la compilation de Scliiefner (').

Donnons la légende dont s'accompagne l'image chinoise, et qui reproduirait un original indien : «Le Madhyameigama-sdtra dit : Le Buddha, étant entré dans le pays de Çravasti, arriva à la maison de Çuka (?), fils de Taudiya. Çuka était sorti pour un instant. Il y avait dans cette maison un chien blanc en train de manger dans un plat sur un banc : à la vue du Buddha, il sauta à bas du banc et se mit à aboyer. •Le Buddha dit au chien blanc : «C'est parce que «tu avais beaucoup de richesses que tu es tombé en cet état.,, Le chien se mit en colère, puis devint triste et se coucha tout affligé. Quand Çuka revint dans sa maison' et qu'il vit le chien couché, immobile à terre, il demanda aux domestiques : «Qui a fait de la «peine à ce chien ? n Les domestiques répondirent : « C'est le Bien« heureux. n Alors Çuka, plein de colère, alla trouver le Bienheureux. Celui-ci lui dit : «Ce chien est ton père. Si tu ne me crois, «retourne chez toi, interroge le chien et ordonne-lui de t'indiquer «un trésor caché. n Çuka retourna chez lui et dit au chien : «Si

J

(') Cf. GRUNWEDEL, Globus, 9 mars 1902, p. 29; SCIIIEFNER, Leben, p. 3o3; la citation qui suit est empruntée aux

textes que le Che-kia-Jou-lai-yinij-houache-tsi place au revers de chaque dessin, et la traduction en est due à M. Ed. Huber.