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0098 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 98 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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72   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

LES STÛPA «TRANSITION ». -- La différence qui existe entre les stûpa anciens et modernes ou , pour employer les termes de Masson, entre les topes et les tumuli est, selon lui, que les premiers seuls possèdent un .n corps cylindrique», dont l'insertion entre le soubassement et le dôme tend à donner au monument l'apparence d'une tour. Au point de vue architectural, l'effet produit est très dissemblable, sans qu'il aille pour cela jusqu'à créer une distinction de nature ou de destination. «Le tope, nous dit encore Masson, est une construction massive comprenant deux parties essentielles : la base et un corps perpendiculaire reposant sur elle. Ce dernier, à partir d'une certaine élévation, se termine toujours à la manière d'une coupole, quelquefois si déprimée, qu'elle ne présente plus qu'une légère convexité de surface ... « Tout ceci est très exact; mais, quand il ajoute : «et le plus fréquemment approchant de la forme d'un cône «, il énonce une conclusion trop hâtivement fondée sur l'état de délabrement de la plupart des sommets qu'il a pu examiner(1) : partout où l'édifice n'a pas été trop dégradé par les chercheurs de trésors ou les intempéries, la ligne du faîte est, comme nous allons voir, une courbe simple. Un modèle caractéristique lui était déjà fourni par le reliquaire qu'il avait découvert dans le tope de Soultanpour, un peu à .l'ouest de Jellalabâd (voir fig. 13). Ce petit- stûpa se démonte, non pas en deux, mais en quatre parties, non moins essentielles l'une que l'autre : b° une base carrée; 2° un corps cylindrique; 3° un dôme; ft° un pinacle de parasols. De ces quatre éléments architectoniques, seul le second est, en effet, nouveau pour Masson, qui part d'un tumulus à base carrée (fig. i 9 a). Il peut être curieux de noter, à ce propos, que l'originalité de la coupole byzantine consiste également dans l'interposition entre elle et son support, en vue d'obtenir le même, effet de surélévation, d'un tambour cylindrique(2). Mais, pour nous, il

(1) Ar. ant., p. 55. Cette erreur de Masson sur la façon dont se terminent les stiipa gate sa collection de dessins, repro

duite dans une seconde série de planches ([-IX) à la suite du ch. ii du méme recueil. (2) Cf. BAIET, L'art byzantin, p.133.