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0220 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 220 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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494   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

figure 81. 11 ne faut pas concevoir autrement la façon dont étaient finis, en leur nouveauté, les pilastres des chapiteaux et les moulures des arches des stûpa ou des vihdra, que nous avons tenté de restaurer (fig. 17-18 et Ct 5-4 6; cf. fig. 16 et 8o). Quant aux statues de chaux, il y en avait de toutes grandeurs, depuis les minimes figurines (aujourd'hui au Louvre) que nous avons pu ramasser dans les déblais d'un des couvents voisins de Shâhbâz-Garhî, et auxquelles adhérait encore une partie du revêtement de la paroi dont elles s'étaient détachées, jusqu'aux gigantesques personnages dont Bellew a retrouvé les fragments dans les ruines de Takht-î-Bahai, et qui, assure-t-if, cc étaient bien quatre fois grandeur nature, (1). Désire-t-on d'autres témoignages? La base ronde de Jamâl-Garhî (fig. 65 , n° t , cf. fig. 6 6) était divisée par vingt pilastres en autant de sections ornées chacune d'une figure assise, «le tout, nous dit Cunningham, exécuté en un stuc grossier'', et il n'en allait pas autrement des faces du soubassement des chapelles. On avait eu, d'après Cole, recours au même procédé économique pour les édifices marqués sur le plan de la figure 62. Le fait que ce système de décoration, attesté encore par Cunningham pour un vihdra de Taksaçilâ et par Masson pour les grands stûpa de la vallée de Kâboul, a été' retrouvé par M. A. Stein — cette fois, sur armature de bois ou de briques crues — dans les ruines des environs de Khotan, achève de démontrer la faveur dont il a joui d'un bout à l'autre de la région que nos conclusions intéressent (2).

11 est d'autant plus nécessaire d'insister sur l'importance et la diffusion de cet emploi du mortier de chaux, qu'il est à peine représenté dans les musées. La rareté des échantillons s'explique aisé-

(') Loc. laud., p. 131-132 : Bellew a bien vu que ces statues étaient faites de «chaux grossière et de sable, c'est-a-dire en mortier et non en replâtre» ou en re stuc» . Wilcher, après lui, a encore trouvé de ces fragments dans la partie qu'il avait

surnommée cela cour des colosses» (cf. plus haut, p. 175).

(S) CUNNINGHAM, A. S., V, p. 47, 6g et 7o; MASSON, Ar. ant., p. 56; M.-A. STEIN, Sand-buried Ruins of Khotan, surtout chap. xvIII et xxx.