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0432 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 432 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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406   L'ART GRLCO-ßOUDDI-IIQUE.

figure 9,61; la seconde fois, déjà vaincu et fléchissant sous le poids de sa défaite, il est debout à la droite du Bodhisattva. C'est cette place. que lui aurait définitivement assignée la tradition, si nous en croyons les dires de Fa-hien, vérifiés par les exemples de Bénarès (fig. Zog b), de Mania!' et d'Ajanta, et d'après lesquels il aurait assailli le Prédestiné du « côté du sud'', c'est-à-dire de droite, tandis que ses filles l'abordaient du K côté du nord'', c'esta-dire par sa gauche('). Nous sera-t-il permis de regretter à ce propos que, sur aucune de ces répliques, nous n'apercevions de représentation qui ressemble à la saisissante description des textes(21 : «Et Mara le Pire, triste, découragé, le coeur bridant d'une secrète blessure, songeait à l'écart, en traçant avec une flèche des lignes sur le sol : « Ce religieux Gautama va triompher de mon empire. 11 Aucune même ne donne comme arme à Mara l'arc qui convient si bien au dieu de l'amour, dans la mythologie indienne aussi bien que la greçque, et que lui prête toujours, depuis le Buddha-carita, l'iconographie postérieure (cf. fig. 209 b et 2 o5). Sur cette stèle cambodgienne, originaire d'Angkor, et qui lui attribue plusieurs bras et plusieurs têtes, exactement comme au Ravana des bas-reliefs brahmaniques voisins, on voit voler les flèches qu'il décoche au Prédestiné avant que son éléphant ne s'effondre et ne le culbute; et, ainsi qu'il est écrit, leurs pointes se garnissent de fleurs.

Quant au Bodhisattva, peu s'en faut que nous ne soyons obligés de le restituer par la pensée, dans son costume .de Buddha, assis sur le trône et sous le figuier fatidiques. Il s'y tient, immobile et paisible, a tel un lion parmi les boeufs') ou «tel un aigle parmi les corbeaux 1) : aussi, sur la figure 2 o3, voyons-nous le pan de sa robe recouvrir paisiblement la jonchée de gazon. Mais le point le plus notable est que sa main droite s'abaisse et allonge les doigts, la paume en dedans. Elle esquisse déjà le. geste de «toucher la

(') FA-HIEN, p. 88. Une reproduction de la réplique de Mardân se voit au bas (lu montant de droite de la cheminée du

mess des Guides dans T. M., 1899, p. 5o5, ou Front. ùulo-afghane, fig. 9. (2) Mandvastu, I1, p. 283, I. 2-4,