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0224 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 224 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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198   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

de la chaux , dont l'importance passée ne peut plus qu'être devinée, mais qui ne saurait être passé sous silence, au moins dans cet exposé théorique : nous voulons parler de la peinture. Il n'est pas douteux que les reliefs en mortier n'aient dû être fort souvent revêtus de couleurs variées et les surfaces planes couvertes de fresques. Il n'y aurait de réserves à faire que pour les stûpa dont on compare fréquemment la blancheur à celle des nuages d'automne 0); mais, à en croire les allusions des textes sacrés et les assertions de Hivan-tsang, la peinture régnait en maîtresse sur les murailles et jusque sur les parois intérieures des sanghdrdma; les découvertes faites sous les couches protectrices du sable désertique, au nord comme au sud du Taklamakan , en pays quasi-barbare , nous édifient sur ce dont pouvaient être capables les peintres de l'Inde du Nord(2). Toutefois nous ne possédons aucun vestige de leur art, et, dans l'état actuel des recherches, nous sommes réduit à mentionner seulement que, selon toute vraisemblance, il ne fut pas moins florissant au Gandhâra que la plastique. Pour le moment, les fouilles nous ont seulement fourni la preuve matérielle que les sculptures de chaux étaient fréquemment dorées, car la couche de rouge qu'on peut relever sur nombre de débris paraît n'être qu'une préparation à la dorure. C'est ainsi que, d'après Masson, certaines idoles de Hidda étaient passées au minium ou, plus rarement, avaient gardé leur pellicule dorée. A Taksaçilâ, Cunningham signale la découverte simultanée n de fragments de statues de plâtre et de feuilles d'or ,,. A Jamâl-Garhî, il ne constate sur l'enduit de la cour n° t que des traces rougeâtres, mais Crompton â exhumé de la cour n° 2 des chapiteaux et des personnages de pierre auxquels l'or continuait à adhérer. Il ne faudrait pas croire , en effet, que cette pratique ne s'étendît qu'aux seuls reliefs de chaux. II n'y

         
         
         
         
         
         
         

0) Divydvaddna, p. 381; cf. l'inscription de Zeïda, d'après M.-A. BOYER, J. A. mai-juin 1904, p. 472.

(4) Sur les images polychromes et les fresques découvertes par MM. Klementz,

   
         

Sven Hedin,
références p.

TSANG , Mém. ,

Cullavaffifa,
p. 3oo, etc.

Stein, Grünwedel, voir les 4, n. 1 et 2. — Cf. HtuexI, p. 67, ou Rec., I, p. 74; VI, 3, 2; Divydvaddcua,