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0319 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 319 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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LE CYCLE DE LA NATIVITÉ.   293

répliques, à Calcutta, à Lahore et â Paris (fig. 1.49). Apparemment les donateurs avaient, autant que les artistes, voix au chapitre et l'incarnation dernière de leur Maître était trop importante à leurs yeux pour qu'on pût la passer sous silence. Il y a mieux : l'interprétation de la légende est plus correcte au Gandhâra qu'elle ne l'est à Barhut et à Sânchi. Les vieux sculpteurs, par inadvertance ou maladresse, ont couché Mâyâ sur le côté droit, ce qui n'est pas fait pour faciliter la tâche de l'éléphant, sans compter qu'il est plus gros que la dormeuse W. Au Gandhâra, rien de pareil : l'éléphant, toujours nimbé, est ramené à des proportions minuscules; Mâyâ est toujours couchée sur le côté gauche, la tête à droite du spectateur, et présente bien ainsi sa hanche droite au Bodhisattva, lequel ne peut, comme il est écrit, ni entrer pour la conception, ni sortir pour l'enfantement, ni. même (en sa qualité de progéniture mâle) reposer pendant la gestation que de ce seul côté de ses flancs. Le décor, sans parler du costume, a , il va de soi, une tout autre allure (voir encore fig. 16o a). Nous avons décrit plus haut le lit et la lampe qui souvent brûle derrière la dormeuse (cf. p. 2 6 o-2 6 2 ). Un portique soutenu par des colonnes de styles divers figure la chambre où elle repose et qui, d'après les textes, serait au plus haut du palais. D'ordinaire, dans les deux vestibules aménagés de chaque côté, les amazones de garde veillent sur son sommeil solitaire. Elles sont remplacées sur les bas-reliefs d'Amarâvati, dans ce rôle tutélaire, par les quatre rois gardiens des points cardinaux, debout aux quatre coins de la couche (fige 1148).

Nous avons déjà vu (p. 289) que le bas-relief précédent sur la même balustrade (2) nous montre l'épisode immédiatement antérieur dans l'ordre biographique, à savoir le pracala -ou la «mise en router, du Bodhisattva : tel était le nom qu'on donnait à l'in-

                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 

0) Voir Barhut (pi. XXVIII) et Sdnchi (FERGUSSON, pl. XXXIII). La même erreur a encore été commise sur un fragment d'Amaràvatî, aujourd'hui à Madras (BURGESS, pl. XXVIII, 1 ), où d'ailleurs

l'éléphant né parait pas, et sur la frise de Boro-Boudour (PLEYTE, fig. 13).

0) Nous nous sommes déjà expliqué plus haut, p. 268, sur l'ordre particulier de ces bas-reliefs.