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0198 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 198 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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172   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

du Râja, à Shahr-i-Bahlol, et son «fort', sur les crêtes de Takht-i Bahai. Les imposants bastions de liânîgat et de KaçmîrSmats étaient assurément capables de soutenir un siège, si même ils n'avaient pas été bâtis à cette intention (1). Sur le plan de JamâlGarhî, on peut suivre les lignes de murailles qui relient entre eux les divers bâtiments et semblent renforcer le côté le moins escarpé de la colline (fig. 65). Un observateur non averti se croirait en présence d'une place fortifiée et prendrait aisément le change sur la véritable nature de l'établissement. Mais ce sont là autant de points que nous ne pouvons qu'effleurer ici; comment toutefois s'empêcher de remarquer à quel point ces couvents, avec leur isolement, leurs réserves de provisions, leur position dominante dans le paysage et leurs facilités, de défense, présentent. déjà tous les traits caractéristiques que les voyageurs nous rapportent de ceux du Ladâkh et du Tibet?

LE DÉVELOPPEMENT DES LIEUX SAINTS. -- Si intéressant que puisse être un essai de reconstitution de la vie pratique de ces monastères, nous devons nous préoccuper davantage de l'extension prise par les édifices que l'on regardait comme sacrés. Cette préférence ne nous est pas dictée par une dévotion bouddhique particulière, mais par les exigences mêmes de notre sujet : c'étaient là, en effet, ainsi que nous allons voir, les parties de beaucoup les plus riches en sculptures et d'ailleurs les seules qui se prêtassent, sans restriction aucune, au luxe de la décoration. Une autre observation s'impose de prime abord : le développement — non moins considérable — des lieux saints, au lieu de se faire par voie d'éparpillement comme celui des habitations monacales, a procédé plus volontiers par voie d'entassement. La raison en est claire. Tandis que tout endroit

0) Voiries photographies dans T. M., 1899 , p. 474 et 487. — Les analogies indiennes ne manqueraient pas davantage ici : dans la Rdjataranginî (VIII, 971975) les habitants de Vijabrör se réfu

gient devant l'ennemi dans l'enceinte d'un temple bâti sur le plateau qui domine leur ville; d'autre part les fameuses citadelles de Gwaiior et de Chittor sont pleines de sanctuaires, etc.