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0353 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 353 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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LES SCÈNES D'ENFANCE ET DE JEUNESSE.   327

en présence de l'indécision de la tradition écrite : il consistait, semble-t-il, à réserver pour l'enfance la scène de la leçon d'écriture et à renvoyer à la veille du mariage celle des exercices athlétiques. Cette tendance, qui se marque déjà dans le Lalita-vistara, est jusqu'à im certain point soulignée par le témoignage de Hivan-tsang. Celui-ci a vu à Kapilavastu la place des deux salles, celle d'école et celle de gymnastique, du Bodhisattva; mais , tandis qu'il note à l'intérieur du vihâra qui marquait la première l'existence d'une image du prince royal «dans l'attitude d'un disciple qui reçoit ses leçons', (cf. fig. t 65 b-t 67), il passe sans s'arrêter devant le stûpa qui commémorait la seconde, et ne décrit qu'un peu plus loin le «concours à l'arc', entre les jeunes Çâkyas ('). L'enlumineur de l'une des peintures dont B.-H. Hodgson a lait présent à la bibliothèque de l'Institut de France (2), mettant en tableaux toute la vie du Bodhisattva, a suivi exactement ce même plan : la leçon d'écriture est la douzième scène; le tir à l'arc n'est que la vingt et unième. Dans l'intervalle se placent tous les épisodes bien connus du cycle du mariage : choix de la fiancée par le purohita ou chapelain brahmanique de Çuddhodana; refus du père de la jeune fille, lequel donne justement pour raison l'incapacité notoire du prince en matière d'exercices du corps, ce qui semble exclure en effet toute espèce d'entraînement préalable; chagrin de Çuddhodana qui reconnaît le bien fondé de ce reproche; sa conversation avec son fils, au cours de laquelle celui-ci le décide à lancer un défi aux jeunes Çâkyas; meurtre par Dévadatta, le jaloux cousin du Bodhisattva, de l'éléphant destiné à ce dernier (s), etc. Or les représentations les plus claires que nous possédions du tir à l'arc et des luttes se rapportent sans hésitation, comme nous verrons, à ce même cycle; mieux encore, telle est la force de la tradition dans l'art bouddhique que nous allons déjà trouver sur les frises du

(9 Métra., I, p. 314 et 3ao-32i, ou Rec., II, p. 18 et 22'-23.

(s) Gai. Hodffson (NO. 1) , p. 10.,

(3) Cf. Lalita-vistara, éd. p. 143, ou trad., p. 129 ; Malaâvastu, I , p. 73, 74, etc.