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0610 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 610 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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584   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

contenu d'une cruche ronde; la longueur de la perche lui permet de rester à distance du trop ardent foyer (fig. 287; cf. fig. 290 a, 298 b et 299 a). Ce petit détail, sans doute emprunté aux pratiques en vigueur, ne manque pas de pittoresque. En ce cas encore, de toutes les versions d'un même sujet, nos sculpteurs nous ont conservé la plus simple et la plus naturelle. Peut-être en faut-il faire honneur aux nécessités de leur métier plus qu'à leur humeur rationaliste : mais nous devons. constater une fois de plus qu'ils ne sont pas grands amateurs de merveilleux.

S lll. LES RELIQUES.

Le bûcher à peine éteint, se pose la question des reliques : fertile en incidents, elle ne le. sera pas moins en bas-reliefs. Tout d'abord, nous dit-on, les Mallas voudraient bien garder tout entier pour eux seuls ce précieux salaire de leurs peines; mais, outre le roi de Magadha, Ajâtaçatru, un potentat de caste brahmanique et cinq clans seigneuriaux du voisinage — nous en avons déjà vu deux, les Licchavis de Vaiç lî (fig. 244) et les Ç ikyas de Kapilavastu (fig. 15o, etc., et 231-233), — au total, sept autres rivaux réclament leur part des bienheureuses cendres. Après avoir un instant songé à résister à ces prétentions par la force, les détenteurs de ce trésor tant convoité se rendent aux pacifiques, conseils du brahmane Drona et s'en remettent à lui du soin de les partager en huit portions égales. Puis chacun des copartageants bâtit en grande pompe un stûpa sur la mesure des reliques qu'il a reçues. Ce sont ces huit édifices, ou du moins sept d'entre eux, dont

  • la main d'Açoka, pieusement sacrilège, aurait plus tard distribué le contenu aux quatre • coins du Jambudvîpa. Que l'on ait retrouvé, en 1898, dans le tumulus de Piprahw i la part (ou le résidu de ia part) attribuée aux Çâkyas, les cousins du glorieux

. défunt, cette interprétation de l'inscription Glue portait l'urne funéraire exhumée n'a` contre elle que l'excès même de sa vraisem-