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0598 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 598 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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572   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

la double raison qu'il ne porte ni un costume, ni un bâton de bhiksu. Comme ce nouveau figurant reparaît plus loin à côté du cercueil du Buddha (fig. 285 et 286), peut-être vaut-il mieux remettre à ce moment la recherche de son identité. Il nous resterait encore, si l'espace ne nous était mesuré, à suivre la scène du Parinirvdna à travers les pagodes de Haute et de Basse-Asie, où ou ne manque guère plus de la trouver que, dans nos églises, des représentations de la scène , d'ailleurs si différente, de la Crucifixion. Si nous ne pouvons entrer dans de tels développements, nous devons du moins indiquer les deux principales directions dans lesquelles, au point de vue artistique, le motif s'est développé. Il n'est pas sans intérêt de trouver justement quelque analogie entre elles et les deux tendances qui nous ont conduits en Europe, d'une part à des tableaux de plus en plus animés et pittoresques du Calvaire et, d'autre part, à la multiplication des crucifix isolés. Sur les peintures tibétaines, chinoises et japonaises (fig. 2 8 3) nous voyons le nombre des figurants progressivement s'accroître jusqu'à ce qu'enfin grouillent autour du lit du Buddha des représentations de tous les êtres, y compris les animaux. Pendant ce temps la figure du Buddha couché grandit sur les sculptures jusqu'à remplir tout l'espace disponible au détriment des assistants (cf., à Sârnath, la figure 2 o 9 d, où il ne reste de place que pour le porte-éventail à sa tête et Mahâkâçyapa à ses pieds). Bientôt même se marque une propension à la faire de plus en plus gigantesque, soit qu'on utilise à cette fin les rochers de l'Inde, de la Bactriane, de la Chine et du Cambodge('), soit qu'on emploie comme dans les pagodes de l'IndoChine des carcasses de briques ou de bois recouvertes de plâtras verni ou doré. Mais, toujours et partout, quels que soient les matéqriaux mis en oeuvre et le style particulier des détails, l'attitude

(t) Ajantâ, grotte xxvi; sur les statues de Btmiyân (dont un nirvâna), cf. plus haut, p. 2 , n. 6; sur les grottes des Mille -Bouddhas, en Chine, voir Ed.

CUAVANNES , Afé,n. Acad. Inscript. et. Belles-lettres , XII, n, p. Zoo (et cf. p. 263); L. DE LAJONQU1IRE, Inventaire descriptif des monuments du Cambodge, fig. 12 9 , etc.