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0072 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 72 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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46   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

aériennes. Il est en effet certain qu'avant d'être de nos jours bouleversés pour l'amour de l'art ou exploités comme carrière, ils furent déjà, il y a des siècles, pillés et démolis ou détruits par le feu. La plupart des édifices dégagés par les excavations sont à demi rasés et les murs s'élèvent à peine à quelques pieds de terre. Bien rarement un spécimen mieux conservé, surgissant au creux ou au détour d'un vallon solitaire, suscite encore devant les yeux comme un rappel de leur aspect d'autrefois. Tout essai de restitution serait ainsi des plus précaires, si, à diverses reprises, la fantaisie des sculpteurs ou les nécessités de leur sujet ne les avaient conduits à représenter en élévation sur la pierre l'image même du monument

que leur bas-relief décorait('). Ces reproductions s'éclairent d'autre part pour nous à la lecture des auteurs indiens ou des pèlerins chinois qui ont vu en pleine splendeur nombre de ces édifices. Notre tâche va être de recueillir et de rapprocher les uns des autres les principaux de .ces témoignages : ils fourniront aux personnes plus compétentes que nous en matière d'architecture les données nécessaires et suffisantes pour effectuer, sur les présentes substructions, une restauration des superstructures disparues.

Pour se reconnaître au milieu de la variété et de la complexité de ces fondations religieuses, le mieux, semble-t-il, serait d'abord d'isoler et d'étudier tour à tour chacune des sortes d'édifices qui en sont les éléments constituants. Ensuite il y aurait lieu de rechercher les conditions qui déterminèrent le développement de ces agglomérations, parfois si touffues, autour de leur noyau primitif et constant. Autrement dit, il faudrait tenter, si l'emploi de ces termes n'est pas ici trop ambitieux, d'en faire, après l'analyse, la synthèse. Une première et précieuse distinction , qui d'ailleurs sort de la nature même des choses, nous est aussitôt fournie par Hivantsang. Dans ses Mémoires, une phrase revient comme un refrain :

(') Sur des images du grand stûpa de Kaniska sculptées en bas-relief sur l'escalier dudit stûpa, voir. HIUAN-TSANG, Mom.,

I, p. 109, ou Rec., I, p. I 01, etc. Nous retrouverons le même usage dans les temples du Kaçmlr (cf. p. i 4o et fig. 53).