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0110 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 110 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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84   L'ART GRLGO-BOUDDHIQUE.

que les treize étages supérieurs étaient de bois, y compris les escaliers qui y montaient. Dès lors, il n'est plus surprenant qu'au début du vte siècle la «pagode» eût été déjà «incendiée trois fois par le feu du ciel r, et que, cent ans plus tard, Hivan-tsang l'ait à son tour trouvée en cendres. On sera encore moins surpris de la fréquence de ces incendies, si l'on songe qu'à chaque réfection on commettait de nouveau l'imprudence de planter sur cette construction en bois un pilier de fer orné de disques de métal, dont le premier effet devait être d'attirer, mais non de parer la foudre. Le phénomène électrique qui a été conté à Hivan-tsang à propos d'un stûpa du Kapiça et où la foi populaire avait vu une relique, sous la forme d'un globe de feu, monter et descendre en spirale autour du clocheton d'ombrelles ('), pouvait bien sur une bâtisse en pierre passer pour un miracle, mais devait finir par un désastre sur un bâtiment de bois. Il ne faut pas croire d'ailleurs que ce soit lai seule mention que nous ayons de l'emploi de planches et de poutres dans l'édification de ces monuments bouddhiques. Un roi pieux, nous dit le Divydvaddna, a construit un stûpa en quatre matières précieuses; son successeur étant un infidèle, des gens sans scrupule en profitent pour ravir tout ce qui dans l'édifice a quelque prix;, que reste-t-il? — cc Du bois et de la terre (2). » Il est même à croire que c'est dans les monuments qui dépassaient les proportions ordinaires, que l'on avait particulièrement recours à des charpentes de soutènement et à des revêtements de boiseries : c'est encore à propos d'un stûpa a deplusieurscentainesde pieds de hauteur n— celui qui marquait au nord de Puskarâvati la place où le. futur Buddha avait jadis donné ses yeux en aumône — que Hivan-tsang nous dit qu'il était cc fait de bois et de pierres veinées»; entendez qu'il en était surtout revêtu extérieurement, l'intérieur restant composé, comme

I)► HIUAN-TSANG, Mém., 1, 1). 52-53,

  • ou Rec., I, p. 66.

(4) Divyâvadana, p. 418 : pâmçulcastham vaçigam; les quatre joyaux énumérés ibid., p. 38i , sont l'or, l'argent, le cristal

(sphatilca) et l'ceil-de-chat. Le Sûtrâlankdra, XV, n° 8o, raconte également l'histoire d'un stûpa ruiné dont des sacrilèges utilisent les malheureux débris comme bois de chauffage (trad. Ed. Huber).