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0636 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 636 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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610   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

un type nouveau ou de camper un personnage dans une attitude caractéristique.

LE SYMBOLISME. - Ii convient -également, semble-t-il, d'attribuer moins d'importance que nous ne serions tentés de le faire à un autre trait qui s'est également imposé à notre attention et_ qu'on pourrait se laisser aller à considérer comme le plus indien de tous. Dans l'existence, presque sous chaque bas-relief, à côté du sujet apparent, d'un sujet suggéré, un indianiste est en effet. porté à- voir l'application à l'art plastique du procédé en faveur dans la rhétorique sanskrite où il est de règle que le sens impliqué (dhvani). se cache sous .le sens exprimé et le surpasse en importance. Traducteurs de textes et interprètes de bas-reliefs sont ainsi exposés à prendre l'ombre pour la proie. Un éclatant exemple. nous a été fourni par les compositions analogues à` la figure 9. t o, où un détail épisodique secondaire, comme l'offrande des quatre vases à aumônes, représente en réalité l'événement le plus considérable. aux yeux des Bouddhistes, 'à savoir l'arrivée de leur Maître à la suprême. dignité de Buddha. En aucun cas, dirait-on volontiers, il n'a pû être fait un usage ou un abus à la fois aussi con- -scient•et aussi naïf du symbolisme. Et il ne faut pas croire que ce cas soit isolé. Toujours l'intention de l'artiste va au delà sinon de ses moyens d'expression, du moins de ce qu'il exprime, et ce lie serait qu'un jeu, en procédant à la façon des commentateurs indigènes, de trouver, partout "des sous-entendus. Une simple réflexion vient à temps nous empêcher de nous engager dans cette voie décevante. Quel est, .en effet, pour peu qu'on y songe, le sujet d'art religieux où ne se glisse quelque symbole? L'allégorie n'est pas le privilège exclusif de l'Inde; et, sans aller plus loin, que pourrait-on trouver de plus symbolique que les représentations vers le même temps, et par des artistes qui sont au moins cousins des nôtres, d'un Bon Pasteur ou d'un Orphée, d'un Moïse ou d'un Jonas?. . . En ré- sumé, si- avant que nous cherchions à approfondir la genèse des "