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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 |
LE BAIN DU BODHISATTVA. Collection des Guides, à Mardân. Hauteur : o m. 25. D'après une photogr. de M. A.-E. CADDY, au Mnsée de Calcutta. |
LE CYCLE DE LA NATIVITÉ. 309
les deux femmes et les deux mêmes dieux, celui de gauche (Indra) enturbanné et portant un foudre, celui de droite (Brahmâ) seulement coiffé de ses cheveux. Toutefois aucune de ces répliques n'approche de la finesse de celle de Mardân, encore que toutes reproduisent un modèle commun.
Le trait le plus remarquable de cette composition est que, des deux formes légendaires du bain du Bodhisattva, l'école du Gandhira a choisi la plus rationnelle. La tradition n'en connaissait pas, en effet, moins de deux : aussitôt avant le . passage, où le Lalitavistara charge les dieux, Indra et Brahmâ en tête, de ce soin, il nous
FIG. 156. — LE BAIN DU BODHISATTVA.
Collection des Guides, à Mardân. Hauteur : o ,n. 25.
D'après une photogr. de M. A.-E. CADDY, au Mns6e de Calcutta.
a déjà dit que ales deux rois des Nâgas, Nanda et Upananda, se tenant à mi-corps dans le ciel, créèrent deux courants d'eau froide et chaude et en baignèrent le Bodhisattva (1). . .1). On ne s'étonnera pas que le goût indien ait, au contraire, opté pour cette version plus merveilleuse, en même temps qu'il laisse pour compte à l'école du Gandhâra son escabeau à trois pieds. Sur le compartiment inférieur d'une stèle de Sârnâth (fig. 2 o g), nous apercevons ainsi les deux Nâgas en train de déverser l'eau de leurs cruches sûr la tête de l'enfant. Hivan-tsang nous dit même qu'ils «lançaient un
(I) Lal., éd. p. 83-84 et cf. p. 93, ou trad., p. 78 et cf. p. 85.
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