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0123 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 123 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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LA TECHNIQUE DU STÛPA.   97

que le vase de son faîte s'illuminait au quinzième jour de chaque mois, et nous avons vu plus haut la contenance de celui qui surmontait le stûpa de l'impératrice Hou (p. 79). Quant à la hampe (yasti), c'est, il va de soi, celle qui supporte, comme le dit explicitement le cr Lotus de la Bonne loi» Ç1), la c rangée de parasols» (chattrdvali). L'édicule à toit plat sur lequel elle se dresse reçoit la pittoresque désignation de ct pavillon» harmikd, diminutif de harmya (pâli : hammiyagi) signifierait proprement le kiosque ou belvédère dominant la terrasse supérieure d'une habitation élevée (prdsdda) (2). Si nous en croyons notre auteur, il était à propos de dresser tout ce couronnement sur une maçonnerie encore fraîche : la raison qu'il nous en donne, dans une phrase incidente, apporte une confirmation inespérée à notre hypothèse de tout à l'heure (voir p. 90) sur la destination des puits creusés au sommet des stûpa : c'est, nous dit-il expressément, que le pieu ou mât (yûpa), dont était faite la hampe (yasti), ne traversait pas seulement le pavillon, mais s'enfonçait dans le dôme lui-même où un espace était ménagé d'avance à cet effet. Quant au nom donné au dôme, aqa ou l'cc oeuf n, il est trop parlant pour avoir besoin d'être justifié par le contexte. Nous nous appuierons en revanche sur ce dernier pour assigner aux trois medhi le sens de cc terrasse», et non pas simplement de cc pilier», ne serait-ce qu'à cause de leur chiffre impair et d'ailleurs consacré par la tradition courante. Les escaliers (sopdna) qui, d'autre part, y montent, sont au nombre de quatre, comme il arrive (cf. fig. 9); quelquefois il n'y en a que deux, ou même un seul, le plus souvent orienté vers l'Est, mais toujours fort raide (cf. fig. 17-18). Bref tout devient clair dans le plus limpide des

que l'eau recueillie dans ces vases se changeant par définition en divine ambroisie, le varsa-stlûcla peut être aussi l'équivalent du p'ao-p'ing = amritakarka ou °kalaça, qui surmontait le vihdra de Bodh-Gayâ (ibid., I, p. 464, mais II, p. 118 et 136); sa forme sur les fig. 7o

GANDHÂRA.

et 296 fait déjà songer à la gourde d'immortalité), des Chinois.

0) Début du chapitre xi ; Bibl. nat., ms. Burn. 99, A, fol. 1 1 2 r° OU 100, A, fol. io3 r°.

0) Cf. Mandvagga, I, 3o, 4, et la note de RHYS DAVIDS et OLDENBERG, I, p. 174.

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1f11•NIlICBIC NAT1°NALC.