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0154 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 154 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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128   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

avaient hérité du passé, en commun avec les «hérétiquesr,, et l'avaient simplement adapté à leurs besoins religieux.

Veut-on aller plus loin encore et se demander d'où provenait dans l'Inde même ce style si particulier? Rien ne serait plus aisé que de suivre sur les bas-reliefs toute l'histoire de son développement. Même au hasard de nos illustrations, il nous est possible d'en marquer ici les principales étapes. Le point de départ est dans la hutte primitive, au toit arrondi et couvert de feuillage, que les anachorètes brahmaniques ont sans doute empruntée aux plus sauvages habitants des bois. Il n'est pas sans elle de représentations d'ermitages sur les sculptures de Barhut (cf. fig. /12 , a) ou (le Sânchi (ex. fig. 11i2). A AmarAvati même, le feu sacré des Kaçyapas se. contente encore comme sanctuaire d'une de ces cabanes (fig. 228). Selon la remarque de M. Senart (cf. p. 99), l'habitation du fidèle vaut aussi pour le dieu : agrandissements et embellissements viendront ensuite. Sur le premier bas-relief cité de Sanchi , le temple (lu feu se distingue déjà des huttes voisines par sa hauteur et la décoration de son toit arrondi. Voyez encore à Barhut comment au simple dôme du plus ancien spécimen de vihdra bouddhique, désigné ici par son synonyme kuti (fig. 24o), le double dôme a tôt fait de se substituer (fig. 42 b). Et l'histoire se répéterait trait pour trait au Gatidhara. Les parna-çdld ou cabanes de feuillages n'y sont pas non plus inconnues : le prince Viçvanlara, devenu ermite, n'était-il pas censé avoir bati la sienne sur la colline de ShâhbâzGarht? Les bas-reliefs nous la montrent (fig. 1 fila), naturellement toute pareille à celle des autres anachorètes (fig. 43; cf. fig. t 43, 189-190. S'agit-il pour eux de représenter à leur tour et à leur manière le miracle de la conversion des Kâçyapas, l'agniçarana, au gré du sculpteur, prendra toutes les formes intermédiaires entre la cabane la plus rudimentaire (fig. 224-225) et le temple le plus achevé (fig. Lat). De son côté, la figure 4o nous permet de suivre les mêmes progrès dans l'exhaussement et le dédoublement du dôme chez les vihdra bouddhiques. Arrivés au terme, nous comprenons