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0246 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 246 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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220   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

le long d'une tige flexible et sinueuse (fig. 96). En ce cas, il n'est pas rare qu'il double ou triple autour du bouton central les rangées de ses pétales et, du même coup, se transforme en ce lotus stylisé qui se répète sans fin sur les piliers et les croisillons des vieilles balustrades indiennes (cf. fig. 68 et 228). Dans certains cas, l'emploi de la vrille et de la cloche pour combler les vides laissés par chaque ondulation de la guirlande (i) ne fait que corser la ressemblance générale des compositions (cf. fig. 97 et 98). Le vieux motif indien se prête d'ailleurs, dans l'art du Gandhâra, à des applications nouvelles. Les rangs de pétales arrondis ou pointus qui bordaient les chapiteaux de Barhut (2) s'alignent à présent sur des piédestaux (fig. 13 7) ou des frises (fig. 1 o 1, cf. fig. 192); ou bien ils s'arrondissent autour du trou de la hampe pour former la décoration tant intérieure qu'extérieure des parasols qui surmontaient les stipe). D'autres fois, ils en ornent aussi le dôme (fig. 22 et 7 1-7 2; cf. fig. t 8) , ou encore revêtent la convexité de certains piédestaux de statues (fig. 76). Le profil de ceux-ci nous invite à en rapprocher immédiatement les lotus qui, retournés la tête en bas, offrent comme siège à des images de divinités un évasement de leur pédoncule (fig. 78, 1 45, 225). Mais, d'ordinaire, le calice n'est pas renversé et le personnage est assis sur la corolle épanouie (fig. 76, 77 et 79). On sait l'extraordinaire extension que devait . prendre ce dernier procédé dans l'iconographie postérieure (4); ia première variante n'a eu, au contraire, aucun succès dans l'Inde et semble n'avoir été qu'un tâtonnement malheureux des sculpteurs gréco-bouddhiques en quête d'une formule artistique pour un symbole étranger à leur art; sinon à leur esprit.

A côté de ces motifs d'origine ou d'inspiration indienne, il y en a d'autres de tout à fait classiques, comme l'ornement en chèvre-

0) Comparer encore V. SMITH, Mathurâ, pl. LIX, 3.

(s) CUNNINGHAM, Barhut, pi. X.

(3) A noter de jolis exemples provenant de la frontière du Swat, au Musée de

Calcutta. Un parasol de ce genre a été monté en guéridon au mess des Guides, à Hoti-Mardâan.

0) Cf. Iconogr. bouddhique, p. 66 , etc. (m@me pour les images debout).