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0173 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / Page 173 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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DÉVELOPPEMENT ET DÉCORATION DU SANGHÂRÂMA. 147

l'entreprise. Assurément, à force fde visiter les restes des vieux couvents du Gandhâra , il nous a paru qu'il s'en dégageait un plan uniforme et que nous aurions pu décrire les yeux fermés. Les notes de Hivan-tsang, la minutieuse description que Yi-tsing nous a laissée du monastère de Nâlânda, les sommaires croquis de quelques miniatures anciennes, tous les documents confirment l'impression laissée par l'examen direct des. ruines('). Partout et toujours nous reconnaissons, à un ou plusieurs exemplaires, lé même groupe architectural, formé de quatre corps de bâtiments se rejoignant à angle droit et s'ouvrant exclusivement sur une cour intérieure. Tel est, peut-on dire, dans l'Inde, le type classique de la résidence; imitation du vieux catult-çdla, il est resté le modèle des caravanséraïs bâtis par les empereurs mogols. L'oisive imagination des moines n'avait pas manqué de lui découvrir un sens symbolique : la configuration de la terre, nous dit gravement Yi-tsing, n'est-elle pas aussi celle d'un carré? Mais, sur ce thème une fois donné, on imagine combien de variations sont possibles selon le terrain disponible, les dimensions adoptées, les matériaux employés, la richesse des donateurs ou l'habileté de l'architecte, 'etc., sans compter les additions ou restaurations que le temps a pu opérer d'abord., et les ravages qu'il n'a pas manqué d'exercer ensuite dans l'ouvre primitivement conçue et exécutée. Nous allons essayer de nous reconnaître au milieu de la diversité des combinaisons réalisées et d'esquisser, en nous appuyant toujours sur des exemples concrets et accessibles, le développement et la vie de ces établissements monastiques. Pour commencer, nous interrogerons à part les ruines des plaines. Le contraste si tranché qu'elles présentent avec celles

(`) HIUAN-TSANG, Mom., 1, p. 66, OU Ree., 1, p. 74; YI-TSING. Rel. Em., p. 85 et suiv.; Iconogr. bouddhique, pl. 1, 35 et 6; Rîcjataraii8inî, 111, 13; IV, 200, etc. : pour une rapide utilisation de ces

données, cf. plus bas, p. 15o.   Est-ce
la peine de remarquer que les vieux mo-

nastères souterrains du Konkan et du Khandesh (cf. H'ERGUSSOIN, Hist., fig. 7487) sont également creusés sur 'ce meme plan carré et que les couvents du Népâl ne sont pas autrement bâtis (cf. H. A. OLD-FIELD , Sketches from Neeil, I , p. 123 , ou II, p. a77, etc.)?

10.